La poussière se détachait a la suite de mes souples et puissantes foulées, ne comptant plus sur le temps mais sur ma respiration. Elle était régulière, normale comme j'en avais l'habitude quand je coursais le soleil toujours vers une nouvelle destination. Cette fois, c'était l'Oasis que je visais. Seul encore une fois ? Non, contrairement a mes habitudes, j'étais accompagné. D'un Mositus, pour bien faire.

Mes oreilles dressées, mon regard se déplaçait sur le côté. Je ne voyais personne, alors ma tête se tournait en arrière où j'aperçus Haramu. Le grand lion musclé, grisonnant par sa vieillesse mais pas moins courtois. Il était plus lourd que moi sans aucun doute, ce qui le ralentissait. Peut-être que l'endurance pauvre de ce lion jouait aussi ? Je ne savais pas, mais je me fiais a mes yeux pour le moment. Voilà la raison du pourquoi je ralentis ma cadence, laissant le grand lion me dépasser. Ce n'était pas une gêne, après tout nous étions proche du but. L'horizon avait changé depuis et les arbres abondants de l'Oasis semblait bien plus proche au fur et a mesure de nos foulées.

Dans mes pensées, je n'avais pas vu que le lion m'avait bien dépassé. Une chance pour moi, j'avais encore toutes mes forces, procurer par les nombreuses pauses que nous avions fait a la rivière. Un sourire discret étira mes babines, alors que d'un mouvement mes foulées se firent bien plus rapide que bon nombre de lions pourraient le faire. Mes muscles roulés sous mon pelage d'une manière fascinante, sans pour autant être vraiment visible. Une sorte de sprint grandiose, pourrait-on dire.
En quelques secondes j'arrivais a la gauche du lion, mes yeux posés sur lui. Plus calme, en stoppant progressivement mes foulées, et souriant avec un air malicieux, peut-être un peu charmeur sans y faire attention. C'était quelque chose de naturel, surtout. Nous étions pratiquement arrivés a destination, j'étais au fond impatient de savoir quel genre de territoire allais-je découvrir.

Kit © Cynblack, The Lion King © Disney

| Anciennement Rono |

C'est long et fastidieux de traversé le désert. Et surtout très fatiguant. Haramu avait du mal a suivre Rono. Mais c'était un lion sage et il comprit vite que quelques pauses étaient la bienvenue. Ainsi ils purent se rafraichir aisément. Et reprendre la route sans encombre. Haramu courait au coter du grand lion blanc qui scintillait sous le vent. Haramu avait l'impression de voir en lui une sorte de fils, un esprit ou bien même une étoile filante. Y aurait-il dans ce monde des êtres capables de descendre des étoiles pour veillé sur eux, pauvres âmes endolories par la haine.
Leurs courses se finirent bientôt. En une débandade de folie furieuse. Ils ralentirent doucement. En voyant son chez lui, Haramu sourit. Un large sourire scintillant éclaira son visage ternis par le temps. Sa voix grave et rauque résonna, marchant doucement vers les terres. Bientôt au loin on pus aperçevoir un endroit verdoyant. Avec une immense cascade frivole. C'était le paradis. Une multitude d'oiseau multicolores s'envolaient dans le ciel étincelant de beauté. " Et bientôt tout cela, m'appartiendra. " Il avait chuchoté, comme pour se rassuré lui même. Puis ils reprirent la marche vers l'Oasis. Vers l'entré du havre. Il observa Rono. " Aujourd'hui ce havre de paix est menacé Rono. Par une mystérieuse maladie. Les anciens ce rient de nous je crois.. "

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Nos foulées se ralentirent, alors que Haramu se mit a sourire. Il semblait heureux, ce que je pouvais comprendre. C'était comme le jour où j'étais revenu au royaume nordique... Quel bien fou. Plus nous nous approchions, j'aperçus plusieurs détails. La verdoyante végétation du lieu, c'était étrange au milieu du désert mais en fin de compte, c'était un Oasis. Un grand oasis, avec une cascade magnifique. Je n'avais pas vu de cascade comme ça avant. Des oiseaux volaient dans le ciel librement, avec des couleurs qu'on ne voit nul part ailleurs. Un sourire éclaira mes babines, malgré sa discrétion.

Et bientôt tout cela, m'appartiendra. L'une de mes oreilles tiqua légèrement, le murmure portait jusqu'à mon fine ouïe. Mon regard était posé sur lui sagement. J'avais de l'appréhension, il fallait l'avouer. Si ce lion était grand et fort, la lueur dans son regard me disait que sa frénésie n'était pas temporaire. Qui sait s'il devenait roi, ce qu'il engendrait ?

Nous marchions vers l'Oasis, tandis qu'il croisa son regard avec le mien. Aujourd'hui ce havre de paix est menacé Rono. Par une mystérieuse maladie. Les anciens ce rient de nous je crois.. Je fronçais les sourcils. Les anciens ? Non. Une maladie n'est jamais qu'un virus apporté par quelque chose. Il y avait a chaque problème une solution, aussi compliqué soit-elle a trouver. Surtout en cas d'une maladie.

Non. Cette maladie est bien arrivé de quelque part ou par quelque chose. Il faut chercher, seulement... Je détachais mon regard de celui d'Haramu, soupirant doucement. Cela prendra certainement du temps et demandera de la jugeote. La patience est mis a rude épreuve dans ces cas là...

A une très rude épreuve. Si cette maladie apportait la mort des congénères d'Haramu et de l'Oasis, son impatience serait telle que l'anxiété prendrait par a l'affaire, puis reviendrait au galop avec la panique si elle venait a se rendre plus forte. La frustration de voir l'ombre funèbre glissait sous ses pattes, approchant vicieusement, caché parmi les ombres de la terre poussera la colère.

Vous avez commencer a chercher des indices ?

J'espérais. Je n'imaginais pas un si bel endroit dépérir, par la suite, l'impact que ça aurait sur les habitants et les tensions. Entre Mositus et Jangowas, je savais que les orages n'étaient pas nombreux mais les tempêtes jamais très loin.
En entrant dans le havre, je regardais autour de moi avec attention, bien que toujours a l'écoute de mon cher compagnon. C'était une vraie jungle ici ma parole. Peut-être même y avait-il des primates ? Certainement. Des capucins peut-être. Ce qui était sûr, c'est que la beauté des lieux était nette, par rapport au Désert. Lui était impressionnant par sa vaste plaine, par ses montagnes de sable et le reflet des grains. L'immensité de son être. L'Oasis n'était pas grand, mais rayonné par sa diversité de plantes et de paysages féeriques. Un beau contraste. Je restais aux côtés du grand lion grisonnant. Un nordique dans l'Oasis oublié. Je n'aurais jamais cru entendre ça un jour.

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Mon oreille du côté du lion mâle tiqua. Il était en colère. Je me demandais pourquoi, avais-je dis sans m'en rendre compte quelque chose de mal ? Qui l'aurait vexé ? J'entendis un cri venant de la jungle. Je ne l'avais pas entendu auparavant. Du moins pas aussi distinctement. Comment cette espèce s'appelait déjà ? ... Oui, j'ai commencé a chercher. Je tournais un instant mon regard sur lui. Nous avancions toujours, silencieux. Nous, avons commencés a chercher. Il venait de se corriger, alors que je levais un sourcil de surprise. Nous ? J'avais cru qu'il.. Ou non, je me trompais certainement. J'ai tué la mère d'un petit lycaon. Je l'ai recueillis. Je suis père à présent. Je ne m'arrêtais pas, alors que certains d'entre nous certainement auraient été débité face a cette révélation. Personnellement.. Quelque part, le fait qu'il est tué une mère ne m'étonnait pas. Il m'envoya un regard, restant accroché a celui-ci sans insistance. Pourquoi cela ne m'étonnait pas ? Parce que je savais certaines personnes capable du pire, même celui de tué des êtres sans défense sans véritables raisons. Haramu devait être de ce côté là, sans trop l'être. Moi, je l'étais de moitié, des fois plongé dedans des fois totalement a l'inverse. Lunatic.

Haramu avait certainement bien plus de responsabilité maintenant qu'un lion normal. Être père... Comment était-ce ? Sans un mot de plus je finis par m'arrêter après des instants de marche. Au bord d'un étang, non, d'un lac je dirais. Un point d'eau au milieu de cette jungle. Je m'y pencha, abaissé pour y voir des poissons y nageaient paisiblement. L'eau était cristalline, correspondant parfaitement au décor. Je vis mon reflet un court moment. Assez pour me faire manquer un battement, sentant mon esprit se tordre d'une violente haine. J'eus des sueurs froides, regardant fixement un point de l'eau avant de me redresser. J'avais oublié de fermé les yeux. Ma tête se redressa, pupilles dilatées par l'angoisse et la colère qui m'avait envahit. La dernière fois que j'avais regarder mon reflet c'était.. Non. Non. Je ne voulais pas m'en souvenir. Je l'avais effacé, éradiqué de ma mémoire, comme tout le reste. Personne ne le savait. Tant mieux. Personne, même moi. Je ne savais pas.

Je détournais le regard ailleurs. Le calme me revient après plusieurs secondes, dévorant mon expression alors angoissé par un masque de marbre. J'étais sage. Ma tête se tourna vers Haramu. N'était-il pas avec son fils ? Je décidais de lui demander, comme si rien ne s'était passé. Ma voix résonnait d'un son habituel, mon expression sage. Comme d'habitude.

Et où est-il ?

Surement dans l'Oasis. Je regardais autour de moi. Il y avait des oiseaux exotiques dans les palmiers et les arbres, autour du point d'eau. Quelques roches en forme de chemin allaient a son centre, a petite distance les uns des autres. Puis un autre rocher, beaucoup plus haut. Une sorte de plongeoir. Je n'avais jamais eu peur de l'eau ou de la hauteur, vivre dans les montagnes étaient avantageant qu'en aux vertiges, mais je me demandais si des lions avaient coutumes de sauter. Peut-être. Des jeunes. Dans les neiges, c'était souvent des plaques de glace. Seul des cascades intérieures coulaient encore.

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Le lion fit plusieurs mouvement. On aurait dit, qu'il était ailleurs. Parfois cela arrivait a Hara. Il partait loin. Flash back, autre souvenir. Des choses inconscientes qui revienne et qui souvent, lui font faire d'affreuse crise de panique. « Et où est-il ? » Hara tiqua. Il venait de lui avouer qu'il était un meurtrier mais que n'est ni. Mais Hara croyait en Rono c'était un lion sage. Tuer des animaux pour ce nourir était commun. On tue des tonnes d'animaux pour ce nourir et ils ont tous une famille. Mais qui s'en importe. Qui est végétarien en ce bas monde. Personne. Il observa Rono. Qui semblait fasciné par le perchoir où Janga l'avais un jour pousser. Il n'oublierais jamais ce jour d'ailleurs. Où il avait braver sa peur du vide et de l'indomptable. Il se décida à répondre d'un ton neutre et aride. Comme sa gorge. « Il doit surement s'amuser quelque part. » Hara avait confiance en lui. Fleck avait grandis. Il se débrouillerais bientôt seul. Il partira surement un jour. Et Hara se retrouvera seul. Sans personne. Comme avant. La compagnie de se petit être, lui avait changer les idées.

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Il doit surement s'amuser quelque part.

L'endroit devait être en effet un meilleur terrain de jeu que le désert. Plus facile a vivre, c'était un endroit sans problèmes. Enfin. Presque. Mon oreille droite tiqua légèrement a un bruit, tournant mon regard vers l'eau un très rapide moment, laissant mon esprit observait en silence cette jungle. Mes mirettes améthystes reflétaient sans mal ce paysage, calme comme une clairière perdu au milieu d'un endroit isolé, vide. Il n'y avait pas grand vent ici, surement a cause de la végétation. C'est pour ça qu'il faisait cette chaleur ambiante. Chaleur qui m'étouffait un peu. J'allais surement rester une semaine ou deux ici, même si je devais dormir a l'écart de l'Oasis. Le chemin serait long pour partir d'ici. J'aimais cependant tout prévoir a l'avance.

Haramu, tu dis vouloir devenir maître de cet endroit. Mais as-tu du soutien pour y parvenir ?

Sans soutien, il était difficile de faire quelque chose. Peut-être était-il fort d'esprit, mais ayant passé un minimum de temps avec ce lion grisonnant, je savais qu'il n'avait pas toujours la tête sur les épaules. Pas en permanence. Le grade de Roi était un grade difficile. Beaucoup chercher le pouvoir, l'avidité de leur ego ne cessait que d'augmenter. Quand ils se retrouvaient alors face aux besoins et aux responsabilités, plusieurs n'auraient eu que faire, laissant la terre mourir, sans meneur expérimenté pour survivre. Et c'est comme ça qu'une tribu, un royaume, un empire s'écroule. J'avais déjà vu, vécu cette histoire dans l'un de mes rêves. Un rêve lointain. Le meneur, feignant et sans mentor, avait laissé sa troupe mourir de faim, leur terre plus assez bonne pour les abrités. Ils étaient tous mort, a cause de lui.
Me redressant un peu plus, je regardais Haramu, observant les traits et l'expression de son visage. Ses yeux aussi, intenses et vairons.

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