Lohki c'était glissé vers les montagnes humides d'un pas lent qui ne manquait cependant pas d'assurance. Son buste était droit, plein de cette fierté dont il ne pouvait se débarrasser. Il avait quitté deux lions sur cette même terres à l'aube et s'était dirigés vers le mont pluvieux sans aucun objectif précis. Le sens du voyage, de la simple curiosité sans doute, l'avait mené sur un chemin où ses choix n'avaient été qu'aléatoire. Tourner à droite ou tourner à gauche n'avait jamais été aussi facile sachant qu'il laissé simplement son instinct le guider, choisissant ainsi son chemin en fonction des odeurs, des fleurs et autres plantes présentent. Plus ses pas rampaent dans cette brume épaisse, plus avancer devint difficile. Pourtant la brume n'était pas quelque chose d'inconnu pour le Lion du Nord. Ce n'était pas la première fois qu'il y faisait face et ça ne serait sans doute pas la dernière.

Une brise d'un autre type s'engouffra dans sa crinière, la faisant virevolter, soulevant ainsi la plume caché dans cette couronne de poil. Les effluves que celle ci amenée étaient d'un neutre incroyable et Lohki ne sut affirmer si cette dernière était belle et bien le parfum d'un lion adulte ou celle d'une lionne. Peut-être était-ce la rosé du matin et tout cette fine boue qui lui titiller ainsi le radar olfactif. Une chose est sûr, cette chose qui lui était inconnue ne l’arrêta pas sur sa lancé. L'odeur était de plus en plus proche, il pouvait le sentir. Plus ses pas se faisaient silencieux plus le lion brun pouvait imaginer avec plus de précision la créature qui marché face à lui. Fine, courbée, élégante pour ne pas dire alléchante. Il y avait là le parfum d'une lionne de son âge, apportant avec elle des relents de sucres. Lohki se lécha instinctivement les babines et ne ralentissa pas ses pattes. Tout au contraire, il eut là une forme d’accélération discrète. Il voulait lui tomber dessus avant même qu'elle n'est eut le temps de dire « ouf ».

C'est ainsi qu'au détour d'un buisson trempé, ils se retrouvèrent, l'inconnue et le grand mâle, museau contre museau. Lohki se mit alors a sourire, plissant ses yeux d'une certaine malice. Drôle de rencontre, mais n'en déplaise intéressante. Il recula d'un pas, ou peut-être de deux tout en s'excusant de cet accent sardonique dont il était particulièrement digne.

▬ Eh bien, on est toute seule ma belle ?

Lohki l'a sentait agressive, sur la défensive. Une approche de la sorte n'aurait comme résultat que de lui faire sortir les griffes et de montrer ses jolies canines. Mais qui refuserait une bonne dose d'action si tôt le matin ?

[ encore désolé du temps de réponse x.x]

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Tu la regardes. Pas de doute, tes suspicions sur ses formes avaient été juste, comme toujours. Elle avait un regard qui sous une flamme incandescente cachés de la malice en pagaille. Ces yeux là rentraient en conflits avec tes prunelles améthystes, si bien qu'elle aurait put en faire fondre la couleur. Tu ne perds pas cette fierté qui est tienne et tu l’amplifie même. Pas la peine de bomber ton buste déjà gonflé d'arrogance, ce sont tes crocs qui se modifient en un sourire bien plus dédaigneux. Tu est un lion qui a le chic de transformer ton museaux et tes moustaches en de véritables masques de diablerie. Pour toi la puissance ne réside pas seulement dans ses pattes ou dans sa mâchoire pleine de vigueurs, mais plutôt dans des mots tranchants, dans des saupoudrages d'ironie et de cynisme pour rendre le tout particulièrement irritant. S'occuper d'un individus bouleverser émotionnellement a toujours était plus facile. Plus drôle aussi, il fallait l'avouer.

A votre contact la lionne avait presque bondit en arrière. Littéralement offusquée cette réaction digne du plus pudique des lionceaux eut pour effet de te faire lâcher un rire moqueur. Adorable. Mais la lionne n'avait pas l'intention de garder cette mine de surprise et changea le tout en un jeu de regards fort intéressant. Elle te tenait tête malgré le fait que tu étais beaucoup plus grand et fort qu'elle. Tu en conclus assez rapidement que tu n'étais sans doute pas le premier grand lion mâle a qui elle avait affaire. Normalement, ou du moins par chez toi, les femelles avaient pour habitudes de ne pas trop se frotter aux mâles, mais là, c'était tout le contraire. Elle cherchait le contact. Peut-être pas physique mais tu pouvais sentir dans sa gestuelle ainsi que son regard qu'il y avait là source d’espièglerie.

Curieux, intriguais, simplement intéressais tu joues avec tout autant de perfidie. Le grand lion que tu es se met a avancer, tu cherches a lui tourner autour, à placer une certaine tension entre vous. Tu ne connais ni son nom, ni son clan, peut-être que tu as en face de toi une reine, une princesse, mais tu t'en contre fous. Une lionne reste une lionne, qu'importe son rang, ça tu l'as compris le moment où tu es sortis du nord.

▬ Tout dépend de toi mon chaton Ton tour du propriétaire fini par te placer juste devant elle, ayant ainsi resserrer l'espace qui vous séparés. Tu test ses nerfs, sa patience, sa curiosité. Elle a une frimousse joueuse, un sourire de ruse, alors pourquoi ne pas en profiter. Avant que tu ne décides si je suis bon ou mauvais, peut-être aurais-je droit à une identité ?

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Eh bien, en voilà un sacré morceau. Tes oreilles frémissent, tes babines s'élargissent en un sourire aguicheur. Tu as devant toi l'une des femelles les plus tenaces et intéressantes que tu n'es vue jusqu'alors. Elle ne fléchit pas, garde le museau haut et les oreilles droites. Ce n'est pas de la soumission que tu cherches et cette lionne dont tu ignores à même le nom est pour toi la meilleure rencontre que tu ai faites après Rumple. Forte tête, une lionne de caractère. Tout autre individus se serait soit énervé, soit aurait usé de la force pour te fermer le clapé. Hors elle se tenait là, forte, dédaigneuse, hautaine, elle soutenait ton regard et ton charisme avec des yeux pétillants.

Il fallait l'avouer alors, qu'elle te tenait en haleine. Belle de fourrure, belle d'esprit, il y avait là une lionne au tempérament fougueux et malin. Tu ne pouvais pas mieux trouver comme terrain de jeu qu'une humide montagne et surtout comme partenaire. Depuis longtemps déjà personne n'avait réellement tenu bagout avec toi. Peut-etre l'un de tes frères, avec qui tu passais la plupart de ton temps, mais là encore c'était il y a quelques années. Les choses étaient différentes maintenant. Tu es seul, sans personne a qui parler et tant bien même le silence t'es bien égal, il faut admettre qu'une partie de langues fourchues n'était pas pour te déplaire.

« Gardes pour toi ces mots doux, ça ne prends pas avec moi. »

Tu ricanes. Vraisemblablement amusé par cette réponse de tac au tac.

▬ C'est dommage, tu les mérites. Sèche comme tu es, un peu de douceur ne te ferais pas de mal.

Tu attends une réponse a ta question. La curiosité est l'un de tes plus gros défauts, mais rien. Le secret est gardé, mais ce n'est pas bien grave le jeu n'en devient que plus excitant. Ton objectif, si de base était de lui titiller un peu la patience, c'est transformer en du soutirage d'informations. Sans passer à de l’obsession tu te mis en tête de lui faire cracher son nom avant la fin de la journée.

« On ne m'a que trop souvent répété de pas me fier aux inconnus. »

La méfiance est en avant, tel un bouclier d'acier. Tu penses a faire le tour, a te faire serpent, a ramper jusqu'à sa zone de sécurité. Elle le lâcherait, ce scepticisme, tu en mets ta patte à couper. Tu gardes la tête haute, encore ce petit air qui te va si bien sur le museau. Elle a le dos pour te faire sourire, voilà qu'elle te répond.

« Et sans offense, tu ne m'inspires pas vraiment confiance. »

▬ Tu me vexes chaton, il n'y a pas plus lionceau que moi.

Tu plaques tes oreilles en arrière, en une mimique de jeunesse, un tic dont tu avais l'habitude de faire lorsqu'on prenait un malin plaisir a te remettre a ta place. Si tu parais un poil moins agressif que t’accoutumer et sans aucun doute plus joueur, il y avait toujours chez toi une vigueur mal contenu. On te savais près a bondir en toute circonstance.

▬ Mais ne dit-on pas qu'il ne faut jamais juger un lion par la couleur de sa crinière ou la longueur de ses griffes ? (on ne juge pas un livre par sa couverture) ajoute-tu d'une voix particulièrement suave

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Qu'elle était donc cette lionne qui ne baissait pas les oreilles, qui gardé encore et encore son air arrogant devant ta frimousse de beau-parleur. N'étais-tu pas assez beau pour lui plaire et lui ôté ainsi sa langue trop pendue ? Dieu non, tu espères sincèrement qu'elle continuera a te tenir tête. Bien trop de fois on lui avait donner victoire trop tôt. Le jeu n'était plus un jeu, tu ne trouvais pas cela amusant. Tout au plus un nombre sur tes griffes. Tu ne comptes plus les lionnes qui on lâchement abandonner ton petit péché mignon pour se plier a tes volontés Pourtant tu t’appuyais a laissé ici et là des ouvertures plus qu'importante, donnant ainsi la chance a qui le veut bien de rebondir pour te retendre la patte. Cette lionne beige l'avait bien compris et même si tes paroles avaient le dons et le but de l'irrité, elle gardait sur elle un sourire des plus francs.

Tu l'intriguais, c'était sur, sinon elle s'en serait aller en te grognant dessus, chose qu'elle s'était refusé à faire. Qui plus ai tu avais eu le droit de lui tourner autour, lorgnant ainsi ses courbes et ses couleurs. Une lionne digne de ce nom aurait sans doute râler a ce grand manque de politesse. Mais tu es comme ça. Fourbe, ajustant délicatesse et narcissisme au point de te donner un charisme d'emmerdeur particulier qu'on en venait a te détester pour ensuite t'aimer. Tu es de toute évidence quelqu'un de magnétique.

« Très bien. Donnes-moi une raison de ne pas me méfier de toi. »

Voilà une perche que tu ne pouvais refuser. Tu te lève, digne et droit, noble de nature et fait en sorte que ses yeux te suivent constamment. Tu ne souhaites pas que ton jeu s'effondre. Elle est méfiante, bien trop méfiante et de par ce faite tu sais que si tu fais glisser tes pattes derrière elle, elle te suivra du regard instantanément et ce, instinctivement. Tu fais mine de passer dans son dos, sortant tes griffes d'une façon si indiscrète qu'elle serait obligatoirement sur le qui vive et finalement décide de la faire basculer sur le coté. Elle est a terre, sans doute à telle peur que tu lui saute violemment dessus pour lui perforer la gorge de tes crocs mais tu te contente de passer sur elle, positionnant tes larges pattes autours de sa tête.

Tu te penches vers elle, presque museau contre museau.

▬ Si je te voulais du mal tu serais déjà morte. Tu es bien plus intéressante vivante que morte, je peux te l'assurer alors détends toi. Tu ricanes, discrètement et tout en gardant ce fameux sourire tes babines glissent vers ses oreilles pour venir lui chuchoter un provoquant : ... chaton.

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Elle te pousse violemment, et tu bondis en arrière, manquant de trébucher et de perdre ainsi ton équilibre. Elle feule, mais ton ricanement pensant que tout cela n'est qu'une riposte amusante le couvre et ce n'est qu'après avoir reposer ton regard violet sur elle que tu comprends que le jeu est fini. Son regard est noir, limite terrifiant. Tu clignes des yeux, abasourdis. Pourquoi avait-elle arrêté de jouer... ? Sincèrement déçu, on peut lire sur ta frimousse une mine particulièrement désappointée. Cependant ça crevé les yeux que tu avais touché un point sensible. Une remise en question, un petit tour dans le passé, une remémoration de souvenir, tes gestes aussi sages pensais-tu les avoir mis en place, avaient eut pour seul et unique effet de lui hérisser le poil.

▬ Calmes toi chaton, ces babines retroussées ne te vont guère.

Tu te redresses et lui fait face. Elle est mauvaise, coléreuse, rugissante. Tu te tiens sur tes gardes, tu sais mieux que personne qu'une femelle peu parfois se montrer mille fois plus agressive qu'un mâle. Elle bouillonne sur place, ses griffes grattes le sol humide et en soulève la terre. Elle est devenu pour toi un jouet hors de contrôle, comme lorsqu'en jouant avec un serpent, celui ci se rebiffe et tente de vous mordre. Ton rôle de charmeur de vipère avait bel et bien échoué et ce seul fait te fit mordre tes lèvres d’anxiété. Ce n'était pas ton but. Tu ne voulais pas qu'elle se transforme en une espèce de démon du passé. Mais la voilà, hérissée, belliqueuse. Pourquoi ne pas tenter de calmer le jeu ? Tout n’était pas perdu, elle ne t'a pas bondit dessus comme un prédateur. Elle se contentait de grogner, de feuler, de faire la méchante de l'histoire.

Tu t'approches, petit pas par petit pas, plus confiant que méfiant. Tu n'as pas peur. C'est de ta faute si elle ait dans une espèce d'état second, si tu ne fais rien de travers, tout devrait bien se passer. Il fallait donc que tu payes les pots cassés.

▬ Ok, ok, j'ai fais le con. Je m'excuse. Mais te mets pas dans un état pareil pour un jeu d'ado', on dirait que tu vas me bouffer.

Tu t'approches encore, tu souhaites fermer l'espace qu'il y a entre vous pour limiter la méfiance, limiter la peur, et le mensonge.

▬ Mettons un truc en place d’accord? Je me présente, je viens du nord, je m'appelle Lohki et toi ma belle? Tu l'incite d'un hochement de tête à te donner un nom. Peut-être aurait-elle un peu plus confiance si tu lui parles un peu de toi...Pas que cela soit spécialement intéressant cela dit.

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