Si il y avait bien une chose que je devais admettre c'était que l'Oasis Oubliée était un lieu magnifique. La nature y était florissante, l'eau y coulait à flot, bref, c'était un vrai petit paradis... Un paradis que j'aurais aimé faire connaitre à Maman... Malheureusement, cela faisait maintenant plusieurs mois qu'elle était morte sous les griffes d'Haramu. Je poussai un long soupir, la tête basse, je repensais à cette nuit là. Je ne l'oublierai sans doute jamais cette nuit... Comment le pourrais-je d'ailleurs ? Enfin, la vie continue comme m'aurait dit Maman, si elle était encore là, il fallait bien que je vive la mienne. Et, honnêtement, cette vie n'était pas désagréable. Malgré ma rencontre violente avec Haramu, je m'étais aperçut au fil des mois qu'il n'était pas si terrible que ça, il pouvait même se montrer sympathique et... Je crois, que même après tout ce qui c'était passait, je l'appréciait. Enfin, je l'appréciait suffisamment pour rester avec lui à l'Oasis en tout cas. D'ailleurs en parlant d'Hara', je me demandais où il avait bien pu passer. Alors que j'était calmement allongé quelques secondes auparavant, je me relevais et me mis à déambuler à travers la jungle de l'Oasis à la recherche du lion gris. En regardant autours de moi, je remarquai que l'endroit avait rétrécis, ou plutôt était-ce moi qui avait grandit. Lorsque j'étais arrivé ici la première fois, j'étais encore un enfant, à présent j'étais un jeune adolescent. Alors que j'avançais en admirant le paysage, je finis par apercevoir une grosse boule de poil grise. Il ne me fallut pas longtemps pour reconnaitre Haramu.
Un sourire malicieux aux lèvres, je me préparais pour bondir sur le lion. Je pris alors mon élan et bondis... pour rater Haramu et atterrir un peu plus loin, sans le toucher. Oui, j'avais grandis mais j'étais toujours aussi maladroit... Lors de mon bond, je m'étais heurté à un arbre et m'étais retrouvé sur le dos. Je du tendre le cou pour pouvoir regarder Haramu en face et le saluer avec un sourire gêné.

- Heu... Salut Haramu, ça va ?

Sans attendre, je me remis sur mes pattes.

Prepare for trouble, make it double !


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Le grand lion gris me fit un sourire avant de me répondre :

« Oui Fleck. Ça va. »

Alors qu'une bourrasque de vent se prit dans sa crinière, dévoilant sa mèche plus clair, il reposa son regard sur l'horizon et lâcha :

« Ce royaume meurt Fleck. »

A mon tour je regardais l'horizon. Vraiment ? Ce magnifique endroit était l'idée que ce faisait Haramu d'un royaume qui se meurt ? A vrai dire, je ne le comprenais pas. Peut-être était-ce parce que j'avais grandis sur une terre aride, du coup toute terre étant florissante me paraissait en pleine santé. Peut-être ce territoire avait été, autrefois, encore plus magnifique qu'elle ne l'était déjà. Mais j'avais du mal à le croire. Haramu ajouta :

« J'ai connu cette Oasis avant la maladie. Et je peux t'assurer que je n'avais jamais rien vue d'aussi prospère. »

Le lion gris soupira longuement. Je m'assis à côté du lion gris.

- ... Vraiment ? Cet endroit a été plus beau qu'il ne l'est aujourd'hui ? Franchement, j'en doute.

En regardant au-delà de l'Oasis, j'aperçus un bout du désert doré qui entourait l'endroit. Je penchais la tête sur le côté en regardant la mer de sable.

- Dis-moi Haramu, il y a quelqu'un qui vit dans ce désert ? Ou bien est-il complétement inhabité ?

Je m'étais souvent posé la question. Je savais pertinemment que la survie dans ce désert était quelque chose de difficile, difficile mais pas impossible...

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Fleck s'assit a coter d'Haramu. On aurait dit qu'il était son exemple. En quelque sorte. Et Hara n'en était pas que peu fière. Pourtant ils étaient si différent. Le petit être devenu plu moyen qu'autre chose lança timidement. « Vraiment ? Cet endroit a été plus beau qu'il ne l'est aujourd'hui ? Franchement, j'en doute. » Haramu observa le désert au loin. Fleck sembla l'immité. Curieux être. Il lança sans attendre. « Dis-moi Haramu, il y a quelqu'un qui vit dans ce désert ? Ou bien est-il complétement inhabité ? » Hara se tourna violemment vers Fleck mais sans ce lever. Son visage se fit dure, en une fraction de seconde. L'instinct paternel ou la rage peut être. « N'Y VA JAMAIS. » Tout défilait dans son cerveau, tout ses souvenirs. Il avait hurler. Il avait littéralement crier. Sur lui. Le petit. Sa tête se dérida doucement. Tout doucement ses yeux s'ouvrirent, et ses babines tombèrent. Ses yeux se balladèrent sur le visage du lycaon passant d'un oeil a un autre. Avec ses yeux vairons. Ils étaient si beaux. Si différents. Il se remit droit. Observant le désert indécis. « Ce n'est pas un endroit pour toi. N'y met jamais les pattes, et ne parle jamais de moi. Jamais. » Le mettre en garde sans trop en dire.

Spoiler:

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Haramu se retourna violement vers moi, il cria :

« N'Y VA JAMAIS. »

Il n'en fallut pas plus pour que mon instinct de survie prenne le dessus. Je fis un bond en arrière, les oreilles basses et la queue entre les pattes. Finalement, le grand lion gris sembla se rendre compte de sa réaction pour le moins agressive et repris son calme. Finalement, alors qu'il fixait le désert, il ajouta :

« Ce n'est pas un endroit pour toi. N'y met jamais les pattes, et ne parle jamais de moi. Jamais. »

A mon tour, je me mis à fixer le désert. Une question cependant ne cessait de résonner dans ma tête : Pourquoi ? Qu'y avait-il de si terrible là-bas ? Des monstres ? Non, surement pas. De tout façon cela faisait un moment que je ne croyais plus aux monstres. Depuis que j'avais commencé à fréquenter des lions en fait. Après tout, c'était eux les monstres de mon enfance.
Après quelques secondes d'hésitation, je pris mon courage à deux pattes pour demander :

- P... Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il y a là-bas ?

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