Une journée classique dans la vie d'une hyène. Zeke s'était rendu aux frontières du territoire des hyènes en espérant tomber sur une proie intéressante. Ces derniers temps, seul son estomac l'intéressait, le reste n'avait guère d'importance... Malheureusement, aucun congénère en vue pour l'aider dans sa quête et aucune charogne abandonnée par un autre prédateur... Pourtant, durant sa balade, il finit par tomber sur un petit groupe de suricates ! Ça n'avait rien d'un festin mais faute de mieux, il devait tenter sa chance.
Le charognard s'élança en direction du petit groupe qui finit par le repérer. Dans la panique général, Zeke parvint à administrer un coup de patte magistral sur l'un des petits mammifères qui fut projeté à terre et resta sonné un bon moment. Maigre butin que le carnivore s'empressa de ramasser et de... dévorer ? Et bien non ! Contre toute attente, ce dernier positionna sa proie dans sa gueule et s'empressa de rebrousser chemin afin de revenir sur le territoire des hyènes.

Premièrement, Zeke n'aimait guère s'éterniser sur d'autres territoires à cause des patrouilles. Et secundo, il souhaitait un coin bien tranquille pour jouer avec sa proie avant de l'achever. C'était sadique mais cela aurait au moins le mérite de l'occuper un moment et donc de briser l'ennui. L'ombre d'un vieux crâne d'éléphant serait parfait pour ça !
Le pauvre suricate reprit ses esprits mais n'était pas vraiment optimiste sur le sort qui l'attendait... Entre la bave de la hyène, le décor oppressant du lieu et les rires lointains, il tremblait de tout son corps et tentait vainement d'appeler de l'aide.

Arrivé près du crâne, Zeke lâcha son butin au sol avant de l'observer avec insistance. Toute tentative de fuite était vouée à l'échec, même le suricate semblait en avoir conscience... Ce dernier restait planté là, paralysé par la peur. Son sort semblait scellé, à moins que quelque chose occupe ou bloque le charognard en guise de diversion. Celui-ci finit d'ailleurs par prendre la parole :

Alors, penses-tu pouvoir t'en sortir ? Tu n'as pas de terrier où te planquer ici ! Divertis-moi et je me montrerai magnanime, ce sera rapide et propre ! Enfin presque...

Un ricanement ponctua la fin de la phrase ! Zeke avait toujours ce besoin de passer sa colère et sa frustration sur les autres... A ses yeux, le monde entier semblait coupable...

Un midi pour une fois ensoleillés sur les terres des lions. Du moins tu crois t'y trouver mais comment en être sur? Ça fait tellement longtemps que tu voyages pour trouver,des suricates, qui seraient d'accord de t'accepter. Peu importe ce que les autres pourraient bien penser de toi. Tes pattes, même depuis toujours maigres, étaient habituées aux longues marche, après tous, depuis longtemps tu parcours toute terres possible de trouver les tiens, les vrais.

Alors que tu marchais, perdu dans tes pensées en regardant le ciel bleu, tu sentis une odeur qui t'étais assez familiale...

* Des Suricates!*

Tu redressa tes oreilles et agita ta petite queue noir, comme heureux de retrouver des proches. Tu te plaqua avec précaution au sol, tu ne voulais pas les effrayer, et de toute façons ils ne pourraient te sentir, tu n'a pas vraiment d'odeur depuis un moment. Tu suivais ton odorat, avec le plus grand des silences, bientôt, tu pus voir leurs terriers, non loin, avec leurs petites frimousses familière. Tu te coucha doucement, posa ta tête sur tes pattes avant et les observa en rêvant. Tant d'activité et de surveillance... Décidément ces créatures te fascineront toujours. Ce n'est pas pour rien que tu es végétarien.

Alors que tu commençais à t'endormir sur ses belles images, tu sentis la terre trembler légèrement. Relevant la tête tu fus crispé de peur. Les oreilles plaquées en arrière et les yeux écartés. Devant tes yeux, une hyène, une créature de la même espèce que toi! Se ruait sur les pauvre petits rongeurs d'Afrique! Tu recula d'abord visé et tu t'aplatis de peur. Eh oui ton instinct était tel que tu avais peur d'un animal de ta propre espèce. Panique chez les suricates, tous couraient se cacher. Toi, horrifié, tu cachais tes yeux derrière tes pattes, priant pour que le charognard reparte bredouille. Malheureusement, tu ouvra les yeux au mauvais moment et vit la bête asséner un coup de patte violent à un de tes faux frères. Le pauvre petit, sous le choque, ne bougeait plus mais était encore vivant. La hyène la prit délicatement et partis après avoir semé la pagaille général comme si de rien n'était.

Il fallait que tu sauves ce Suricate. Oui. Hésitant, les pattes tremblante, tu te dis pour te motiver qu'il n'étais pas trop tard et que de toute façon tu ne risquais rien avec ton apparence physique. Tu avala difficilement ta salive et passa devant le terrier en regardant le sol de honte et de peur et suivit la trace du charognard.

Après quelques minutes tu te rendis compte que celui vivais dans "Le territoire des Hyènes" en résumé un de tes pire cauchemars. Tu pris ton courage à deux pattes et pénétra celui ci, sentant que la petite créature était encore vivante. Après deux petites minutes en terrain ennemi, qui te semblèrent passées comme des années, tu te trouva face à une scène encore cauchemardesque. Tu étais à seulement quelques mètres de cette fameuse Hyène qui avait laissé en vie le Suricate. Mais pas pour des bonnes attentions, il voulait le faire souffrir, son regard le montrait. Terrifié et révolté à la fois, tu n'hésita tous de même pas longtemps et bondit des hautes herbes sales du territoire des hyènes, rejoignant les deux, au milieu d'une carcasse d'éléphant. Quel horreur... Mais ce n'est pas le moment de penser à ça. Tu t'interposa entre la hyène et le Suricate avec un regard qui se voulait sur de toi.

- Ne lui fais pas de mal... il... Il est av...avec moi!

Tu étais plus petit que lui, normal tu es né plus petit que les autres, cause de malformation. Son regard perçant te faisais hérisser le poil heureusement ça pouvait se traduire pour impressionner. Tu espérais qu'il n'avait jamais entendu parler de toi : "Fisi la Hyène folle et ridicule" cette rumeur qui te blessais et qui gâcherais toute ta crédibilité. Pour le défendre encore tu ajouta :

- Je te laisserais pas.... Enfin... S'il te p...plait va te chercher.. Un aut.. Repas.

Tu peux assurer aux lecteur que ce que tu dis est déjà incroyable tant tu avais peur et tant tu ne t'étais jamais interposé. Crispé, tu lui faisais face, espérant que le suricate derrière toi allais bien.

Le pauvre suricate n'avait visiblement aucune chance de s'en sortir. Et Zeke jubilait à l'idée de le voir supplier et gémir pour sa vie ! Néanmoins, certains plans ne se passaient pas toujours comme prévu... Et certaines créatures peuvaient parfois remercier chaleureusement leur bonne étoile... Ou plutôt leur sauveur !
En effet, alors que le charognard s'apprêtait à débuter son petit jeu, un inconnu vint brusquement s'interposer entre lui et son prisonnier ! Zeke, surpris, eut un mouvement de recul et prit une posture plus défensive en grondant. Une hyène ! Il ne l'avait pas entendu arriver et surtout, il ne l'avait pas senti ! C'était bien la première fois qu'il croisait un congénère sans odeur particulière. Il prit le temps de détailler l'inconnu.

Il s'agissait d'un mâle avec un pelage brun tacheté et une crinière foncée. Une hyène authentique quoi ! A une différence près : il était petit ! Pour le charognard, c'était bien la première fois qu'il croisait un congénère de cette taille. Et contre toute attente, cette petite chose finit par prendre la parole, hésitant.

"- Ne lui fais pas de mal... il... Il est av...avec moi!"

La réaction de la hyène aux cicatrices ne se fit pas attendre :

Avec toi ?! Je l'ai chassé, il est à moi ! Et n'espères pas me voler MA proie...

Un grondement court résonna comme un avertissement. Dans l'esprit de Zeke, il n'y avait qu'une seule raison plausible à l'intervention de l'inconnu : ce dernier cherchait à s'approprier la proie que représentait le suricate. C'était plutôt courant chez les hyènes, des conflits éclataient régulièrement quand il s'agissait de nourriture...
Le mâle brun hérissait sa crinière dans le but de se rendre plus imposant et lança une sorte d'ultimatum mal formulé.

"- Je te laisserais pas.... Enfin... S'il te p...plait va te chercher.. Un aut.. Repas."

Le « Je te laisserais pas » était plutôt bien tenté ! Mais la suite faisait perdre toute crédibilité... Zeke s’avança lentement, arborant un sourire malfaisant. Il se rapprocha au plus près de l'inconnu et inclina la tête pour venir se placer quasiment truffe contre truffe ! Il pouvait sentir sa respiration et plongea son regard dans les deux prunelles vertes qui lui faisaient face. C'était comme un défi ! Une sorte de « et maintenant, qu'est-ce que tu vas faire ? ». Le balafré était grand, plutôt fort et un peu dérangé. Il aimait ce sentiment de domination. Il grogna, doucement :

Un autre repas ? Hum, d'accord, on dirait même que je l'ai déjà trouvé !

Un nouveau ricanement pervers résonna sur les ossements d'éléphants. Zeke n'était pas cannibale, encore que rien n'était sûr avec lui... Il voulait juste voir si le petit inconnu était si courageux qu'il semblait vouloir le faire croire. Puis, reportant son attention sur le suricate qui cherchait à se cacher entre deux os, il eut une autre idée bien plus amusante...

Tu veux ce suricate ? Attrape-le et tue-le ! Je te le laisse, je me contente juste d'admirer le spectacle et je m'en vais ! Qu'en dis-tu ?

Décidément, cette journée devenait très intéressante ! Voir l'un de ses congénères achever un petit mammifère sans défense suffirait à divertir Zeke. Mais l'inconnu se comporterait-il en hyène comme prévu ? Le balafré risquait d'avoir une surprise...

La pire situation de ta vie c'est sans aucun doute celle que tu étais entrain de faire face. qui aurait cru que tu a eu le courage de faire ça!? Surtout pour des créatures que tu aime certe, mais ce n'est pas réciproque. Tu ne devais pas te laisser écraser, tu dois profiter de ton apparence. Même si cette Hyène à l'haleine horrible et au regard terrifiant ne te lâchait pas d'un oeil.
Le mâle s'approcha de toi, d'une démarche menacante. Tu te crispais, il te regardait comme si tu n'étais rien qu'un trouillard, c'est vrai mais sur le coup tu ne supportais pas.

Un autre repas ? Hum, d'accord, on dirait même que je l'ai déjà trouvé !

Non... Cette fois, sa menace ne te faisais pas peur. Son regard t'avais trop énervé pour que tu puisse avoir peur. Tu revoyais le regards que te jetais toutes les hyènes de ta petite meute ou tu vivais il y a de cela quelques années, quand tu étais encore tous petit.

Tu veux ce suricate ? Attrape-le et tue-le ! Je te le laisse, je me contente juste d'admirer le spectacle et je m'en vais ! Qu'en dis-tu ?

Tu ne le lâcha pas du regard, pour une fois, ce n'était pas un petit rongeur d'Afrique qui te servait de conscience mais bien une hyène ou du moins presque. Tous ce changement juste à cause d'un regard de supériorité. Non tu n'est pas un soumis trouillard, pas devant lui. Une voix bien plus effrayante te monta à la bouche, ton regard changea en une fraction de seconde. Tu n'étais plus Fisi le petit peureux, tu étais bien plus menaçant, les poil ayant triplé de volume, ton regard vert semblait vouloir détruire ceux de son voisin. Pour la première fois, un grognement sortit du plus profond de toi. Tu lui répondit :

Si tu crois que je vais te laisser me donner des ordres espèce de carcasse sur pattes.

Jamais tu n'avais été comme ça. Et comme pour souligner ta détermination, tu lui mordit l'épaule de tes fine dents blanche certe pas très puissante mais pointue. Comme tu étais végetarien, tes dents ne sont pas jaunes comme celles des autres hyène. de la patte arrière, tu propulsa le petit Suricate non loin, pas trop fort pour le laisser partir. Puis tu te concentra sur ton ennemi. Tu venais de faire partir son repas et tu en étais fier, mais si tu ne restais pas concentrer, tu allais retrouver ta forme de trouillard et tu n'aura aucune chance de t'en sortir. tes oreilles plaquées en arrière tu grognais toujours. Ton presque total opposé avais prit la place de ta vraie personnalité. De la folie ? Surement !

Alors qu'est ce que tu va faire maintenant ? Pleurnicher ?

Tu cracha ton dernier mot. Ton changement de caractère en était carrément flippant. Jamais tu n'aurais dit ça normalement. Mais comme une bête sauvage, plus rien sur le coups ne peut te changer ni te faire réaliser.

Les menaces de Zeke ne semblaient pas avoir l'effet attendu... Ce dernier imaginait que le mâle allait déguerpir, le supplier ou même s’exécuter et achever le fameux suricate ! Bref, de nombreux scénarios possibles qui offraient un moment bien plaisant. Pourtant, quelque chose venait de changer chez le petit mâle ! Il ne baissait pas les yeux et semblait se laisser envahir par une haine profonde et tenace. Le balafré avait remarqué ce changement, pendant une fraction de seconde, en observant les yeux de l'inconnu. Celui-ci était à présent plus imposant et plus sûr de lui. Un grognement se fit même entendre, suivit d'une voix menaçante et assurée !

« Carcasse sur pattes » ! Zeke n'eut même pas le temps de répliquer que l'inconnu lui mordit l'épaule ! La surprise était totale et le balafré ne put éviter l'attaque, se contentant de repousser l'autre à coup de patte ! La douleur se fit sentir alors que déjà, un mince filet de sang ruisselait sur le pelage gris du gros mâle, toujours abasourdi. Le suricate venait de filer mais à vrai dire, c'était bien le dernier de ses soucis actuellement...

Alors qu'est ce que tu va faire maintenant ? Pleurnicher ?

Pleurnicher ? C'était mal le connaître ! Mais cette fois, c'en était trop ! Si c'était la bagarre que l'inconnu cherchait, alors il allait la trouver ! Zeke observa sa blessure quelques instants et afficha une moue des plus mauvaises. Il gronda à son tour mais cette fois, c'était sans ironie :

Tu laisses filer ma proie et tu m'agresse ? Je te prenais pour un froussard mais tu es juste suicidaire, p'tit... Tu viens de goûter mon sang, laisse-moi faire de même avec le tiens...

Zeke se mit à décrire des cercles autour du petit mâle. A plusieurs reprises, il fit mine de lui bondir dessus pour finalement se retirer au dernier moment. Une manière de mettre la pression sur son adversaire... Puis la véritable attaque vint enfin ! Le balafré lui envoya un coup de patte dans le museau pour ensuite tenter de mordre l'une de ses pattes avants ! Sans même savoir si son attaque avait fait mouche, il se recula vivement et reprit une posture défensive, continuant son petit manège.

Tu es bizarre comme hyène, qu'est-ce qui ne va pas chez toi ? Pourquoi t'en prendre à l'un des tiens et ainsi risquer ta vie pour défendre ce sale petit rat de suricate ?

Les mots s’enchaînaient rapidement, sans pause, sans doute à cause de l’adrénaline. Zeke s'était déjà battu avec ses congénères mais pas jusqu'à la mort... Il avait un certain sens de l'honneur qui lui interdisait de tuer une hyène sauf si sa propre vie était menacée. Pour l'instant, il ne tenta aucune autre attaque et se contentait de tournoyer en observant le petit mâle. Le regard de Zeke avait changé : il n'était plus question de dominant ou dominé... Il observait son adversaire comme son égal, cherchant à comprendre ce qui pouvait se jouer au fond de son crâne.

Incontrôlable tu étais à cet instant. Tu te sentais fort, méchant à la fois et aussi respirant la haine. Est ce ça d'être une vraie Hyène? Tu te le demandais mais en réalité, tu ne te posais même pas de question à l'instant tu étais juste prit d'une rage sauvage et indomptable. Tu n'étais plus le même du tout, tu n'avais plus peur, mais ça n'allais pas durer longtemps. Tu le sentais.

Tu laisses filer ma proie et tu m'agresse ? Je te prenais pour un froussard mais tu es juste suicidaire, p'tit... Tu viens de goûter mon sang, laisse-moi faire de même avec le tiens...

Tu n'écoutais même plus, avide de te battre, de ressentir le sang moite sur tes crocs, le sang te monter à la tête, à t'en donner la nausée. Tu regardais devant toi, les pupilles dilatées, le regard froid et pétrifié par une sensation aussi soudaine qu'étrange. Tu ne suivais pas du regard ton adversaire tourner autour de toi. Il finit par te donner un coup de patte sur le museau puis te mordre la patte, mais étrangement, tu ne broncha presque pas alors que toi même tu sentais le liquide chaud et pourpre couler ainsi que la douleur te ronger la jambe et ta truffe brûler, et pourtant en même tant, cette sensation était comme de la drogue, une drogue à laquelle on était addict puis qu'on à abandonner pendant des année avant d'en reprendre soudainement. Un espèce de réaction douloureuse et agréable à la fois. Comme si tu te retrouvais, mais pourtant tu n'es pas toi actuellement.

Tu es bizarre comme hyène, qu'est-ce qui ne va pas chez toi ? Pourquoi t'en prendre à l'un des tiens et ainsi risquer ta vie pour défendre ce sale petit rat de suricate ?

Tu ne bougeais toujours pas, écoutant néanmoins les paroles du balafré à l'attitude plus calme qu'avant. Il tournait encore et toujours autour de toi. Tu ne savais plus quoi faire, si tu devais te laisser guidé par cet instinct soudain ou résister. Finalement, soudainement prit d'impulsion, tu sauta sur la hyène avec une précision apeurante. Tu plaqua au sol la hyène tacheté. Tu savais qu'elle n'était pas bloqué mais tu voulais juste qu'il arrête de te tourner autour, ça te rendais horriblement nerveux et agressif.

- A... Arrête de tourner....!

Ton regard étais paralysé par quelque chose encore une fois, ta voix était crispé et énervée, mais un énervement contenu. Tu t'enleva pour le laisser se relever. Tu commençais à te rendre compte de comment tu étais, essayant de te gérer mais impossible. À peine la hyène avait été libéré que tu bondis tout près d'elle pour lui mordre une patte à ton tour. Le sang dans ta bouche te faisais étrangement du bien, et te faisais en même temps chanceler. Tu lâcha rapidement prise, tu ne voulais pas lui faire mal et en même temps la tentation étais si forte.

D'un coup tu tomba en arrière. Tes pupille noire aussi dilatée qu'il en est possible redevinrent normal. Ton poil sa plaqua naturellement contre ta peau, ton instant de folie était passée.
Tu te rendais peu à peu compte de se que tu avais fais, mais qu'est ce qui avais bien pu te rendre ainsi? Tu ne savais pas ou du moins plus. Prit de pitié pour la hyène imposante que tu avais blesser, tu alla naïvement vers elle :

- J'suis désolé... Je sais pas... Ce qui m'a prit....

La hyène grise comptait soudainement beaucoup plus pour toi. Tu ne savais pas pourquoi mais tu ne lui en voulais plus pour rien. Le sang sur toi avait séché et tu ne sentais plus la douleur atroce d'avant. Tu ne savais même plus trop quoi faire, tu étais hors de toi.

Zeke était parvenu à toucher l'autre mâle à deux reprises. Un coup au museau et une morsure à la patte. Pourtant, son adversaire ne semblait pas broncher, comme possédé par une rage qu'il ne contrôlait pas. Il y avait un tel fossé entre son attitude balbutiante et peu rassurée du début et l'état de haine dans lequel il se trouvait actuellement. C'était très étrange et presque flippant ! Était-il fou ?
Le balafré continuait toujours son manège, cherchant à déstabiliser l'autre et surtout à ne lui laisser aucun répit. Mais il fut pour le moins surpris par la réaction de son adversaire du moment ! En effet, la petite hyène venait de lui bondir dessus et, malgré la différence de poids, parvint à le faire vaciller !

- A... Arrête de tourner....!

Zeke se retrouvait plaqué au sol, dans une situation qui paraissait peu enviable. Pourtant, il sentait que l'autre n'exerçait que peu de pression et ne cherchait donc pas à le maintenir prisonnier... Pour preuve, il le laissa rapidement se relever et le balafré s’exécuta en se remettant sur ses quatre pattes. Mais ce dernier n'eut pas le temps de souffler qu'une nouvelle attaque surprise s’abattait sur l'une de ses pattes justement ! Nom de... Son adversaire était pire qu'un moustique à toujours piquer où l'on ne l'attends pas. Pourtant, encore une fois, il ne poussa pas son attaque plus loin et se retira...

Le petit mâle s'effondra en arrière durant quelques instants. La haine sembla le quitter aussi vite qu'elle était arrivée ! Son pelage, ses pupilles... Tout redevint « normal » ! Et comme pour aller de surprise en surprise, il vint même s'excuser auprès de Zeke qui eut un rictus amusé.

Non, ne t'excuse pas, c'était très intéressant ! Tu sembles perdu, tu ne t'étais jamais battu avant n'est-ce pas ?

Le balafré avait son sourire des mauvais jours et ça ne présageait rien de bon sur l'état de ces pensées. Oh il ne souhaitait plus se battre mais il comptait bien emmener son congénère avec lui, dans sa folie... Il vint coller son museau très près de l'oreille de son congénère et reprit la parole. Il chuchotait presque et sifflait comme un serpent :

Comment te sens-tu ? Tu viens de goûter à la haine, au sang... Et puis, quand tu m'a plaqué au sol, que j'étais presque à ta merci, c'était agréable n'est-ce pas ? Je suis sûr que tu as ressenti ce sentiment de puissance, de domination ! Ton cœur battait comme une bête emprisonnée, tu étais une vraie hyène, un prédateur ! Comprends-tu ce que je cherchais à ressentir et à faire avec ce suricate ?

Zeke n'était clairement pas le meilleur pour aider quelqu'un après un moment de folie... Mais l'autre mâle l'intriguait, il paraissait découvrir le combat alors que les hyènes sont d'habitude très vite initiées à cet art...

Ah, au fait, je m'appelle Zeke ! On vient de partager notre sang alors on peut également partager nos noms...

Un ricanement résonna sur les ossements du cimetière. Le balafré s'affaira à lécher sa patte blessée avec attention. La blessure n'était pas très profonde mais la nettoyait consciencieusement. Une cicatrice de plus même si celle-ci disparaîtrait certainement sous son pelage contrairement aux plus grosses qui entaillaient son corps...

Non, ne t'excuse pas, c'était très intéressant ! Tu sembles perdu, tu ne t'étais jamais battu avant n'est-ce pas ?

Tu avais beau essayé de comprendre, tu n'y arrivais pas. Déjà que ce qui venait de se produire était étrange mais si lui à trouver ça intéressant il ne doit pas être bien entre nous. Tu savais d'un côté que tu ne risquais plus rien, tu avais une soudaine confiance envers cette hyène ce qui est encore une fois étrange. En dirait qu'un bout de hyène à prit place dans ton coeur de suricate. Puis soudain la hyène s'approcha de toi et chuchota contre ta grande oreille :

Comment te sens-tu ? Tu viens de goûter à la haine, au sang... Et puis, quand tu m'a plaqué au sol, que j'étais presque à ta merci, c'était agréable n'est-ce pas ? Je suis sûr que tu as ressenti ce sentiment de puissance, de domination ! Ton cœur battait comme une bête emprisonnée, tu étais une vraie hyène, un prédateur ! Comprends-tu ce que je cherchais à ressentir et à faire avec ce suricate

Tu arquais un sourcil, ne comprenant pas. c'est vraiment bizzare ce qu'il dit car tu l'as ressentis mais ce n'étais pas vraiment comme ça, toi tu étais différent dans ta tête tu t'en souviens. Tu cherchais à retrouver mais pourtant tu ne pourrais pas comme ça faire du mal à un suricate ni à un plus petit que toi, pourtant face à quelqu'un qui t'es égal, grand... surement serais tu capable de le faire. ou du moins tu crois.

Ah, au fait, je m'appelle Zeke ! On vient de partager notre sang alors on peut également partager nos noms...

tu sourit, enfin quelqu'un qui... Indirectement ne te prenais ni pour un fou ni pour quelqu'un de pas important. Enfin tu avais une sorte d'ami? quelqu'un en qui tu as confiance. Oui tu viens de découvrir se sentiment étrange, la confiance. Tu t'assis, ne prenant pas vraiment d'attention au regard étrange de celui ci ni a ses ricanement typique de hyène et tu répondis, d'un ton pour une fois rassuré et plutôt calme :

Moi c'est Fisi! Je n'ai pas vraiment eu la même sentation que toi... c'est plus, le gout du sang qui m'a changer et... peut être aussi le fait de... Je n'en sais rien... Je ne suis vraiment pas du tout comme ça d'habitude mais je ne parviens toujours pas à comprendre... Pourquoi voulais tu faire du mal à ce Suricate? Je t'ai sauté dessus mais... c'était parce que tu m'avais en quelque sorte cherché et jamais personne ne me l'avais fais... Je pense que ce sont mes simples instinct de hyène.

Tu étais heureux de te sentir un peu hyène tu te sentais mieux soudainement dans ton corps et une douce sentation passait au niveaux de ton coeur : Tu avais trouver un ami avec qui tu es déjà proche!

Sans que Zeke sache vraiment pourquoi, il avait une certaine compassion pour le petit mâle. Ce dernier semblait tellement perdu, comme s'il découvrait la vie des hyènes... Un peu comme un adolescent sauf qu'il avait sans doute le même âge que le balafré. Et puis, il était tellement calme à présent ! Difficile à croire qu'il s'agissait de la même hyène...
A son tour, l'inconnu donna son nom : Fisi ! Zeke acquiesça d'un mouvement de la tête. Il saurait retenir celui-là et il pourrait difficilement oublier une rencontre si originale... Il écouta attentivement son interlocuteur et arrêta brusquement de se lécher la patte pour répondre :

Lui faire du mal ? C'était ma proie, c'est tout ! Je voulais juste m'amuser un peu avant de l'avaler ! Un nouveau ricanement se fit entendre. Bon, on dirait que la bouffe va devoir attendre, je n'ai plus la force d'aller chasser pour aujourd'hui...

Cela signifiait attendre jusqu'à demain avec le ventre vide... Zeke avait l'habitude ! Comme beaucoup de ces congénères qui vivaient dans le cimetière d'ailleurs... La nourriture était rare et les herbivores ne s'aventuraient jamais sur ces terres désolées. Il s'agissait donc d'aller chasser dans les territoires environnants, avec tous les risques que cela impliquait... Le balafré était du genre opportuniste et égoïste : il prenait ce qui venait mais le gardait pour lui. Aujourd'hui il avait perdu une proie mais il semblait avoir gagné un ami donc au final, la journée n'était pas si mauvaise.
Il connaissait quelques-uns de ces congénères mais de vrais amis, cela faisait longtemps qu'il n'en avait pas eu...

Personne ne t'avait jamais provoqué un peu auparavant ? Entre hyènes, cela arrive quelquefois ! Personnellement, je voulais juste vérifier si tu étais de ceux qui s'enfuient au premier grognement... J'ai eu ma réponse ! Et elle a laissé quelques traces de crocs sur ma patte...

Zeke eut un léger sourire. Il avait été surpris qu'une hyène avec le physique de Fisi lui tienne tête ! Comme quoi, les apparences étaient parfois trompeuses...

Néanmoins, soit prudent, tu peux parfois tomber sur plus fort que toi ! J'en ai fait l'amère expérience... L'instinct c'est bien ! Mais il faut parfois apprendre à le contrôler...

Enfin il était tout de même obligé d'avouer que l'autre l'avait bien eu ! Comme pour justifier ses dires, il inclina légèrement la tête sur le côté, dévoilant pendant un instant une partie de sa large cicatrice à la gorge.

Je ne t'ai jamais vu par ici auparavant ? Tu vis au cimetière ?

Dans l'esprit de Zeke, absolument toutes les hyènes vivaient au cimetière. Pourtant, il n'avait pas souvenir d'avoir aperçut Fisi par le passé. Oh bien sûr, il pouvait se tromper, il n'avait jamais vraiment prêté attention à ses congénères...