L'aube commence enfin à montrer le bout de sa truffe lorsque je me lève. Un rose vif couvre la neige brillante, semblable à des diamants part milliers. Encore une fois, je suis le premier à me lever. Je sors de la grotte ou dorment la plupart des Nordiques et regarde au loin. Encore une journée sur les terres remplies de neige. Heureusement, il ne neige pas trop aujourd'hui.

Tournant en ronds, j'hésitais à retourner me coucher, mais c'est inutile, vu que je sais très bien que je n'arriverais pas à me rendormir. Il fallait que j'attendes Sakhbet pour pouvoir sortir du camp, sinon c'est trop dangereux. Rah... Ce flemmard va encore dormir jusqu'à pas d'heure!

Je rugis et prit par la rage, je griffa un cailloux presque entièrement couvert par la neige. La patte posée sur la roche, je ferma les yeux pour me calmer en griffant le bloc de mes griffes épaisse et redoutable. Ce genre de réaction m'arrive souvent quand j'ai faim...

D'ailleurs en parlant de faim, voilà que mon ventre commence à rugir lui aussi. J'ai envie de viande, mais évidement il n'y a plus rien dans la réserve. Il faut que je chasse... Mais c'est tellement dur! Et puis je peux pas chasser sans quitter le camps seul, et c'est trop dangereux... Trop de mauvais souvenir.... Je suis sur que cette foutue montagne attends que je sorte seul pour
essayer de m'achever à nouveau.

Frustré, je n'ai plus qu'à attendre. J'enfonça mon arrière train dans la neige en attendant... Une... Deux... Minutes.... Oh et puis zut! J'ai pas assez de patiente pour manger, j'ai trop faim! Avec un petit grognement de dérange habituel, je me releva et sortit du camps à pas feutré.

La queue battante, je traversais les grands pins enneigés. Je ne vais pas trop m'éloigner non plus, on sait jamais.
La faim me tordait tellement le ventre que je commençais à avoir des crampes. Ça fait combien de temps déjà que j'ai pas mangé? Je ne m'en souviens même plus, faut dire que j'ai pas une grande mémoire. Soudain, une senteur que je connais stoppa nette ma route.

* Une souris... *

Je tourna lentement sur moi même, pour enfin repérer le petit rongeur brun sous un de ses grands sapins. Elle grignotait une des rares graines de la région. La créature se trouvait si proche du tronc qu'elle n'avait presque plus de neige sous ses petites pattes. Tremblant, je me mis à ramper, sentant la matière glacée caressé mon ventre blanc. Doucement, très doucement, je me rapprochais. Puis quand je me sentis assez près pour l'avoir, je sauta de toute ma longueur les pattes tendues. Et ce qui devait arriver arriva. Je me prit le tronc en pleins milieu de la tête.

* Qu'est ce que je suis bête j'aurais pu y penser! *

Je grogna de frustration, puis remarqua que mes deux pattes avant étaient collées l'une contre l'autre et que quelque chose gigotait au milieu. Avec précaution, j'ouvris mes des pattes tous doucement pour y voir la petite souris terrifié, qui ne bougeait presque plus. J'avais trop appuyé avec mes deux pattes, j'ai dù l'écraser.

Prit de pitié et de panique, je posa le rongeur part terre, espérant que celui si se relève. Mais il ne bougeait presque plus. Peu de temps après, je compris que son âme avait quitté son petit corps adorable.

Je rugit d'énervement. Je n'aurais jamais du tuer cette créature et maintenant je m'en veux. Je me redressa en griffant l'écorce de l'arbre pour me calmer en regardant le dépouille minuscule de la souris.

* Excuse moi...*

Prit de tristesse, je ne voulu d'abord pas la ,manger mais la faim devenait trop grande, alors sans vraiment d'appétit je l'englouti en une morse puis me coucha à côté de l'arbre en regardant le vide.

Quelques minutes passèrent. Prit d'impatiente, je me releva, prêt à retourner au camp, quand je sentis une odeur familière, je regarda autour de moi en cherchant qui se cachait de moi et m'espionnait.

Le silence était pesant. La forêt elle même semblait vouloir ne pas faire un bruit. Les flocons, minuscule, dansais en coeur pour se poser délicatement sur ce tapis blanc de bien 30 cm de hauteur, froid et pourtant si familier pour moi. Mon regard se posait sur chaque petite branche couverte de givre, s'agitant au passage monotone du vent. Même celui ci d'ailleurs, semblait vouloir être le plus discret possible. Comme si la nature cherchait à dévoiler l'identité d'une créature, grande ou petite, qui se dissimulait dans le paysage blanc. Mon regard avait beau scruter les endroits les plus improbable, je ne voyait rien, pourtant je savais que quelque chose était ici.

Soudain l'odeur s'intensifia énormément juste dans mon dos. J'allais me retourner mais la chose ou plutôt un lion Nordique, je le sentais à présent se trouvait juste derrière moi.

-Pourquoi se lamenter ainsi ? Ce n'est qu'une souris voyons...

Je fis volte face en un éclair, sans pour autant briser le silence de nouveau présent après ces paroles en l'air. Je ne fis d'abord pas attention à ce que ce lion qui me semblait assez familier venait de dire. Je le scruta de mes grands yeux jaune et froid, assez étrange et légèrement intimidant. Ma carrure robuste faisait que j'étais un poil plus gros que lui. Il est vrai que je suis particulièrement imposant.
J'analysa avec précision chaque détail du lion blanc. N'hésitant pas à prendre deux petites minutes. Plus je le regardais, plus mes pensées changeaient de chemin comme de respiration.

Enfin je pris en compte ce qu'il venait de dire. " Qu'une souris " ?!?!! Il prêtant que ça n'a donc pas d'importance la mort d'un être vivant?! Mes griffes rentraient et sortaient, se plantant dans la sol glacé et rigide. Ma queue fouettait l'air avec menace, comme si ce qu'il avait dit, il allait le regretter. Dans un élan de rage, je lui sauta dessus en le faisant tomber au sol sur le dos, moi sur lui. Je rugis, dépassé par la situation :

- JUSTE une souris ?! C'est un être VIVANT, ce qui est VIVANT demande du respect!! On me l'a toujours dit et c'est vrai! Je l'ai accidentellement fait souffrir et c'est grave. Il ne fait jamais faire souffrir un être innocent! Quand on tue pour se nourrir, il faut toujours faire attention à ne pas laisser le temps à l'animal d'avoir peur ni d'avoir mal, par respect, c'est de la cruauté sinon !!! On ne te l'a jamais enseigné?!?!!!

Je rugissais comme si quelque chose de grave s'était produit, pour moi oui ou en tout cas sur le coup. Je suis très impulsif , ce n'est pas le moment de m'énerver d'ailleurs c'est jamais le moment puisque je suis toujours énervé. Je souffla et m'enleva, pour le laisser se relever. Je griffa nerveusement l'écorce d'un arbre. Je n'étais peut être pas un génie voir un peu stupide mais je sais ça moi.

Je finis par m'asseoir en regardant le sol, je devais me calmer. Ce n'est pas facile pour moi mais à l'avenir faut vraiment que j'apprenne à me contrôler. Finalement je soupira une grand coup et releva la tête :

- Et qu'est ce que tu me veux...?

Tonnais je en le foudroyant du regard, ces temps, je suis vraiment de mauvais poil fallait pas me chercher. Je laissa le silence reprendre le dessus et regarda le lion blanc. Pourquoi tant de gens ignore t'il ça, c'est absolument impensable pour moi de m'imaginer que tant de lions sont si naïf.

Silence de la forêt, comparable au silence des nuit d'hiver dans les montagnes. La neige absorbe tous bruit perturbant cette scène étrange et pourtant assez important pour moi. Mais hors de question de le montrer. La brume humide c'est transformée en gros flocons qui se poudrait sur le pelage du lion polaire ainsi que le mien. Rapidement, une fine couche de neige s'installa sur mon dos ainsi que ma crinière crème. Je m'empressa de me secouer, déranger par la froideur que cela me procurait. Mes coussinets eux, ne semblaient même pas sentir la neige gelée sous mes pattes, bien trop habitué à un tel froid hivernal.

- Peut être que oui mais t'excuser ne changera en rien ton acte, elle est morte et se lamenter ne la fera pas revenir.

Je soupira, il ne comprenait donc pas?! Pourquoi personne ne comprends ce que je veux transmettre?! Est ce si dur de comprendre des paroles d'un lion qu'on dit stupide?! Je sais que je suis pas stupide moi! Parfois j'ai des réactions pas très intelligents mais ça ne fait pas de moi un lion bête et incompréhensible. Je dois rester calme mais même le silence ne parvenait pas à me détendre. De toute façons je suis toujours tendu.

-Et puis pour répondre a ton autre question, ai-je besoin d'une raison pour saluer un membre de mon clan ? Par contre il faudrait que tu ne me saute plus dessus ainsi...

Je feula un peu, énervé par le fait qu'on me fasse la leçon. Je suis adulte je sais quand même comment me comporter! Grattant le sol de mes pattes avant, j'essayais de me détendre. Vous allez me dire que c'est facile de se calmer vu comme l'autre lion est détendu et les lieux sont silencieux mais moi je ne suis jamais calme voilà la problème.

- Je veux juste faire comprendre à cette souris que je suis désolé et que je ne recommencerais plus, je me fiche qu'elle ne puisse pas m'entendre, je le fais quand même c'est une sorte de principe.

J'avoue que ce n'est pas bien intelligent de parler à un cadavre mais je fais encore ce que je veux. Mais je n'aurais même peut être pas dù lui dire ça comme de toute façon il ne me comprendra pas. Je me rappela de ces dernières paroles et ajouta :

- Je fais peut être partis de ton clan mais sais tu au moins qui je suis? Et surtout je suis assez grand pour me débrouiller tous seul pas besoins de me faire une leçon sur : comment saluer quelqu'un je suis grand maintenant j'ai plus d'ordre à recevoir.

Lâchant un soupir je me coucha dans la neige froide, ésperant que ça me calme.
Je regardais ailleurs les oreilles en arrières, je ne suis pas comme mon frère moi, faut pas croire que je suis amical. Je suis renfermé moi, j'ai besoins d'être seul et la compagnie appart Shakbet me dérange quand je me lève de la mauvaise patte.

- Je ne t'ai jamais vu d'ailleurs, ou si peut être mais je ne m'en souviens pas, qui es tu ?

Dis je pour me détendre et détendre un peu l'atmosphère en éspérant que je ne sois pas subitement prit par une envie brutal.

Le silence, encore une fois le silence, il fallait en parler de ce silence oui... Rien n'est plus apaisant que le silence, à coup sur ça calme tous les lions présent, sauf moi. OUi, même la fraîcheur de ce doux tapis blanc familier ne parvient pas à me calmer. Du Self-Control? Même pas en rêve, non la seul chose qui me calme c'est le temps. A force de rager je finis par me calmer, tranquillement, le feux s'éteint , manquant de bois pour le faire vivre. Le bois, ce sont les lions stupides ou les raisons qui font que je m'énerve. Heureusement le lion devant moi était calme et malgré que je sois toujours sur les nerfs, ça m'apaisais peu à peu.

-Je me nomme Horuba, je n'ai pas besoin de te dire de quel clan je fais parti ... et toi quel est ton nom ?

Horuba... Oui il est très possible que je l'ai déjà vu... Malheureusement ma mémoire d'ours blanc ne me permet pas de m'en rappeler. Je ne le reconnaitrais pas avec son visage en tout cas, il est trop commun, tous comme le mien pour y repérer une particularité.

-Pourquoi es-tu autant nerveux ? Je vais pas t'attaquer pourtant...

Je le fixais de mes yeux jaune, ne sachant pas trop quoi répondre car dans le fond je n'en sais absolument rien moi même. Le silence de nouveau présent ne me détendait pourtant pas, malgré qu'il me soit si familier. Aurais je peur du silence pour qu'il me rende si nerveux ? Impossible de répondre, tous est si confus dans mon esprit. Serais je fou ? je crois que en tout cas j'en présente les syndromes. Après un petit moment à réflechir à des choses rien à voir je répondis, d'un ton plus calme cette fois mais tendu :

-Je suis Rhamze, frère jumeaux de Shakbet. On est assez à l'écart du clan, personne ne nous comprends.

Je serrais des dents, aussi énervé par le fait que nous somme incompris mon frère et moi. Mais je ne semblait pas vraiment n colère assez habitué et maintenant que ma petite crise est passée, je suis plus calme.

- J'ai toujours été nerveux et on peut dire que je suis très.. Impulsif... ou... Lunatique.

je détournais le regard n'aimant pas trop en parler. Je n'aimes franchement pas les question, pour ne pas dire que je n'aime presque rien. Je soufflais assez bruyamment, pour observer la vapeur sortir de mon museaux, l'air se rafraîchissait de plus en plus. Je me releva, je ne peux pas rester sans rien faire et lança :

- Tu.. Veux rentrer au camps ? Il se fait plus frais et la neige tombe fort.

C'était en quelques sorte une façon de lui dire que je voulais partir et que d'ailleurs j'allais le faire et qui si il voulait il pouvait me suivre. Finalement il me plaît plutôt bien ce Horuba, ça me fera peut être un ami... Si il ne change pas.