Contexte : Ce RP se déroule environ une semaine après celui-ci. Sayed semble aller mieux mais il reste vulnérable et cela l'énerve.. comme d'habitude.

Les rayons du soleil disparurent et la cache de l'Allié s'anima. Mais ce qui rendait cette soirée différente des autres était le fait que le malade désirait rester éveiller. Dans cet abri, Sayed était couvé, nourrit, l'inactivité était son quotidien à cause de son handicap temporaire. Après retrouvé la lucidité, l'ancien Jangowa avait pesté en se rendant compte de sa situation. Enfin ! Il était un fier guerrier Jangowa, un vrai. Pas un vieillard assisté !

Il le sentait, au plus profond de lui. Son Père l'appelait. Le Désert avait compris sa fuite mais l'ordonnait de revenir maintenant qu'il en avait la force. Il le devait, pour répandre la bonne parole et éliminer cette bâtarde de Shabel, il le devait. Elle souillait son nom rien que par son existence et cela était intolérable. Qu'était-t-il arrivé aux siens ?! Le Vrai Guerrier Jangowa n'était-t-il donc qu'un mythe ?! Non, impossible.

Tant que questions qui lui épuisait l'esprit. Le mastodonte qui fixait alors ses pattes fut distrait par un nouvel élément du décor, le corps de Conteur.

Lors de ces dernières semaines, il n'avait pas accordé aucun regard, aucune attention à ce type qui l'avait sauvé d'une mort certaine. Il était médiocre certes mais il s'évertuait à essayer de le nourrir avec l'aide de Nyarai. Il l'avait épaulé et protégé lorsque que l'une de ses semblables l'avait attaquée. Pour on ne sait quelle raison, ce lion doré avait décidé de se ranger de son coté, et Sayed l'en remerciait bien qu'il ne lui en faisait nullement par de vive-voix.

Cependant, cela ne l’empêchait pas de le trouver geignard et bruyant. Nzige était grand, aussi grand que lui et musclé également, bien que Sayed avait la chance d'avoir des atouts en plus dans ce domaine. Et pourtant, ce lion l'irritait et le mettait mal à l'aise. Le rouquin pensait trouver en Nzige un frère barbare potentiel mais, malheureusement, le Freelander préférait adopter une approche plus subtile et ... efféminée. L'image d'Aberash lui revint en mémoire avant qu'elle ne disparaisse dans une tempête de sable.

Sayed soupira, les traits encore tirés par la douleur.
— ... Nzige, pantela-t-il. — Je m'en vais.

— Partir ? s'était alors moqué Nzige. — Et où comptes-tu aller ? Tes blessures sont à peine refermées !
Le ton monta et rapidement Sayed prit la mouche, ses yeux révulsés. Il était le seul à connaitre les limites de son corps, non mais !
— ... Je vois aucun chaman ou herboriste, ici donc ferme là ! Son corps se releva plus lentement que à l'accoutumée. — Je suis en pleine forme. Il voulu prouver ses mots en prenant une pose impérieuse mais ses muscles le firent souffrir. Cependant, il ne laissa rien paraitre et ses pattes le dirigèrent en dehors de la cache. Sa longue queue éluda les prochains avertissements du minet par des grands mouvements de balancier. Et soudain, une odeur nauséabonde et pestilentielle attaqua les narines de son bienfaiteur. Plus que ses narines, des perles d'eau boueuses vinrent éclabousser le Minet. Et si ce n'était que cela ...

Devant lui, un spectacle cocasse commença. l'Exilé grattait le sol de ses pattes arrières, lâchant des grognements répétitifs, toujours à la même fréquence. Puis, finalement sa queue se releva en arc de cercle.