« Va chasser une autre gazelle pour moi. » qu’il m’a dit. Il est bien gentil Tarufi, mais il a beau être un vieux lion, je pense tout de même qu’il a encore la force d’attraper une gazelle. Je suppose que le fait qu’il m’envoie chasser à chaque fois pour lui soit le fruit de sa flemmardise plutôt que de sa vieillesse. Mais je lui dois bien ça, j’ai une éternelle reconnaissance envers lui pour m’avoir évité le clan des nourrices.

Aujourd’hui, j’ai choisi comme lieu de chasse le Pays Verdoyant. Autant chasser dans un paradis terrestre, ça me motivera. Pas un nuage en vue et le soleil baigne le royaume de sa lumière. Encore heureux qu’il ne m’ait pas obligé à chasser sous la pluie ! J’aime particulièrement cette zone de Freeland. Venir se dorer au soleil le jour ou bien contempler les étoiles avec Tarufi la nuit dans cette herbe, c’est vraiment un plaisir. Cependant la vue de cette zone est assez dégagée, ce qui laisse à mes proies l’occasion de me voir arriver de loin. Attraper rapidement une gazelle ne sera pas une mince affaire, du moins tout seul. J’aurais dû demander à mes amis de m’accompagner, je vais surement en avoir pour un bout de temps. Il faut dire qu'en plus de ça, les proies ne semblent pas abondantes aujourd'hui.

Cela faisait maintenant 15 minutes que je marchais à la recherche du gibier. Je vis alors une gazelle seule qui semblait somnolente, couchée à l’ombre d’un arbre. Une chance pour moi d’en finir rapidement avec cette corvée. Elle ne semblait ne pas m’avoir vu venir. Je me mis alors accroupi et m’avança lentement vers elle, les griffes sorties. Je m’élança alors d’un coup, lorsqu’elle me vit et commença à détaler à son tour. Une course poursuite s’engagea. Je me rapprochais de plus en plus, oui j’étais sur le point de l’avoir. C’était sans compter cet obstacle qui me fera stopper net ma course. La gazelle l’avait bien vu contrairement à moi et avait réussi à l’éviter au dernier moment, ce qui ne fut pas mon cas. Je suis rentré dedans et j’ai chuté au sol, la gazelle continua sa course sans moi, jusqu’à disparaitre dans des buissons.

Un peu sonné, je mis une dizaine de secondes pour reprendre entièrement mes esprits et me relever difficilement. Je regarda alors autour de moi d’un air déçu : ma proie avait disparu ! Un peu faché, je me retourna en direction de l’obstacle pour voir qu’est-ce qui a bien pu me faire perdre la gazelle. A ma plus grande surprise il s’agissait d’un lion. Un lion que je n’avais alors jamais vu ici. Je connais pourtant la plupart des lions de Freeland, mais lui qui est-ce ? Il était probablement sur ma trajectoire par hasard mais j’étais un peu en colère tout de même. Je m’avançais vers lui les sourcils froncés :

-Je pensais finir ma partie de chasse rapidement mais je ne t’ai pas compté dans mes calculs. Qui es-tu donc ? Tu m’as fait perdre ma proie…

J’essayais de ne pas paraitre agressif dans le ton employé, il fallait que je reste calme, m’énerver ne servirait à rien sauf à déclencher probablement une bagarre et je déteste ça. J’attendais la réponse de cet étranger.

Belle journée n'est ce pas? Parfaite pour la chasse...

Après mon passage au prideland quelque peu mouvementer, je décidai de m'aventurer au freeland, pays paradisiaque. Le soleil brûlant réchauffé mon pelage doré et par la même occasion ma crinière brune. Je marchais sur l'herbe haute, aucun gibier à l'horizon, je sentit cependant une odeur qui m’était familière, celle d'un lion mâle. A travers ce fumet peu perceptible, j'arrivais à sentir ce que je cherchais: mon repas!

Je les vis tous deux au loin, la gazelle se reposait au pied d'un arbre, le lion s'avançait à pla ventre contre le sol herbeux, facilement repérable, il allait sûrement bondir et la gazelle allait courir tout droit avec quelque zig-zag.... Je décidai donc de me posté près des buissons, là je pourrai voler son repas au lion alors qu'il le chasserait.

Le mâle bondit, la gazelle détalla, elle arriva bientôt à mon niveau, manque de chance elle m'évita non pas sur le côté comme je l'avais prévu précédemment, mais bondit au dessus de moi, j'eus à peine le temps de la griffai au ventre dans un geste désespéré. Frustré je tournai la tête vers ma proie en cavale qui disparaissait das les boissons, je grognais en fronçant les sourcils et serrant les dents, mais ma mal-chance ne s'arrêtait pas là, bien au contraire.

Une douleurs aussi vive que violente me transperça les côtes, le nigo pourchasseur de gazelles m'avait foncé dedans. Je titubais puis tombai en roulade sur le dos. Je secouai la tête et me relevai puis je m'ébrouai. Le lion qui m'avait percuté vint vers moi, l'air en colère, les sourcils fronçaient, comme à mon habitude je lui répondit par un sourire malicieux. Il prit la parole:

"Je pensais finir ma partie de chasse rapidement mais je ne t’ai pas compté dans mes calculs. Qui es-tu donc ? Tu m’as fait perdre ma proie…

-Moi? Je suis Kamil... j'avais du mal à me contenir de dire mon titre social comme je le faisait avant, Et sache que je ne l'ais pas fais exprès.... Si tu le souhaite, je peux te la récupérer ta gazelle! Je l'ai...un peu égratigner.... Mais toi, qui es-tu?..."

Mon ton était asser soutenu, et couturé d'inspiration, je dois avouer que je n'avais pas manger depuis au moins trois jours et que mon apparence, qui n'était déjà pas attirante, s'en faisait ressentir.