Bon, bon, bon, bon... Le liard observait les alentours à la recherche de quelque chose, derrière lui, une guépard semblait trainer des pattes. Aludani gonfla ses joues. Dans un moment pareils, il aurait aimé avoir ses longue pattes : avec autant de hauteur, il serait bien plus simple de trouver l'objet de ses... Enfin, de leur recherche. Mais des deux, il était malheureusement le seul à mettre de l'entrain dans l'idée. Pas que ce soit très étonnant : Imalaa était une grande timide. L'idée de devoir créer des liens avec des inconnus ne devait pas la réjouir. Aludani poussa un léger soupir.

- Mi querida, je me doute que la idea te met mal à l'aise mais nous ne pouvons pas nous permettre de rester à l'écart des membres du clan avec cette histoire d'asesino dans les parage. Quiero decir, mírame, ne suis-je pas trop beau pour prendre le risque de mourir ?

Il posa une patte sur son poitrail, outré d'une telle idée. Sa mort serait une catastrophe pour tout les félins de ce territoire... Non, de la planète entière ! Bref ! Dans tout les cas, il ne pouvais pas prendre le risque de privé tout ces charmants mâles de sa présence.

- Et puis te faire davantage de connaissances ne te fera pas de mal non plus : la soledad... la heu... la solitude est désastreuse pour le teint.

Ah ça. Il n'y avait qu'a voir les vieux aigris qui préférait rester dans leur coin. Enfin bref, la n'était pas la question ! Pour leur sécurité, les deux félins devaient se faire des "amis", que ce soit pour ne pas risquer de tomber seul né à né avec un tueur ou simplement être suspecté d'être eux-mêmes les tueurs. Après tout, on se méfie toujours des individus trop isolés !

Et justement... Une silhouette féline apparut dans le champ de vision du liard. Un sourire des plus charmant s'afficha sur ses babines.

- ¡ Hola, mi lindo !

D'un pas plein d'entrain, Aludani se dirigea vers le lion qu'il venait d'alpaguer. Mmh... Fourrure sombre, crinière fournie... Il n'était pas désagréable à regarder. Quel dommage que la vue soit gâché par des cicatrices si disgracieuse.

FAIRE AMI-AMI

ft. Aludani & Imalaa

Depuis la macabre découverte, une ombre pesante planait sur les Terres Libres. L'atmosphère était imprégnée d'une anxiété diffuse, les esprits tourmentés par des conjectures variées. Certains murmuraient sur des étrangers avides de violence, d'autres soupçonnaient des traîtres venant d'un clan voisin, tandis qu'une poignée croyait à la présence du loup dans la bergerie. Sikio, le jeune métis, ressentait les regards pesants qui se posaient sur lui, mais il n'était pas le seul à être ainsi scruté. D'autres félins, nouveaux arrivants ou voyageurs étaient également pointés du doigt. Les Terres Libres, autrefois ouvertes à toutes les créatures, semblaient se refermer sur elles-mêmes. Récemment, l'arrivée d'un hybride avait attiré l'attention et suscité des suspicions. Sikio avait remarqué ce changement, ses harceleurs habituels avaient détournés leurs regards inquisiteurs vers une nouvelle cible. Cependant, le métis n'avait pas accordé plus d'attention à cet inconnu, bien que ce dernier semblait faire une grande impression auprès de bon nombre de ses camarades.

Sikio s'était engagé dans une quête personnelle qui le menait à travers les Terres Libres. Son objectif était clair : démasquer l'assassin de Kuvira. Le jeune lion était animé par une détermination teintée d'une nuance de syndrome du sauveur. Il désirait être perçu favorablement par sa communauté, espérant que sa quête héroïque le rendrait admiré, particulièrement aux yeux de Koliya. Il s'imaginait que la léopon serait reconnaissante envers lui pour avoir découvert le meurtrier de son amie. Dans l'esprit de Sikio, c'était une manière de rendre la pareille à Koliya pour l'acte courageux qu'elle avait posé en s'interposant face à Machweo. Une gratitude qu'il souhaitait exprimer d'une manière ou d'une autre.

Avant de s'élancer dans ses patrouilles solitaires, Sikio fut interrompu par une voix inconnue, portant des mots étrangers à ses oreilles. Il stoppa son pas, tournant la tête pour dévisager le détenteur de cette voix pleine de nuances. Dans ces contrées, il n'était pas rare d'entendre des dialectes étrangers, mais ce qui l'étonnait davantage, c'était l'absence de correction immédiate dans leur langue commune. Il se remémora un temps où Koliya utilisait parfois la langue de ses terres natales, un détail qui avait attiré son attention. Peut-être que cet étranger venait des terres d'origine de Koliya ? En scrutant son interlocuteur, il découvrit une créature ressemblant à un lion, mais d'une taille particulièrement réduite. Son pelage était parsemé de taches, tout comme sa truffe qui ne pouvait décider de sa couleur. Un détail amusant et singulier qui le captiva un instant.

Seulement, cette créature arborait un sourire éclatant qui déclencha un court frisson chez Sikio. C'était semblable à celui que Machweo affichait lorsqu'il interagissait avec ses compagnons de clan, mais il était différent, teinté de quelque chose en plus, ou en moins. Sikio s'était redressé, il dominait de plusieurs têtes cette créature au sourire énigmatique, le métis étant un grand lion par rapport à ses camarades. Sikio était convaincu que son voisin n'était pas tout à fait un lion ni totalement un léopard. Était-ce également un hybride, peut-être un léopon, comme Koliya ? Les yeux de Sikio reflétaient une lueur d'incompréhension dansante dans le vide de son regard éteint.

Le métis remarqua enfin la présence d'un compagnon aux côtés de cet hybride. Un regard sur le côté révéla à Sikio un tout autre félin, un guépard aux formes élancées, aux longues pattes, à la cage thoracique proéminente et au pelage couvert de tâches. Se pouvait-il qu'elle fasse partie de la famille d'Igazi, le guépard qu'il avait croisé près d'un étang bien des jours auparavant? Elle lui ressemblait beaucoup, mais présentait également des différences notables. Les tâches sur son pelage n'étaient plus simplement des tâches, mais plutôt des rayures longues et épaisses, évoquant l'aspect d'une peinture étalée. Sa tête était maintenue basse, adoptant une posture qui rappelait au lion celle qu'il prenait souvent lui-même. Elle évitait soigneusement de croiser le regard de Sikio, sa longue queue rayée solidement ancrée entre ses pattes. Elle avait tenté de le saluer, mais Sikio n'avait rien entendu. Avait-elle réussi à émettre ne serait-ce qu'un son? Une timidité maladive la submergeait, une attitude presque peureuse, caractéristique qu'il avait observée au fil des années et qu'il avait associé aux guépards. Sikio pouffa intérieurement, comprenant parfaitement ce sentiment. S'il en avait le choix, il éviterait également de parler à qui que ce soit.

Cependant, il n'avait guère le choix cette fois-ci. L'hybride ne lui laissait pas d'autre option. Il scrutait Sikio de haut en bas, absorbant chaque détail de l'apparence du métis. Sikio avait remarqué ce regard, identique à celui qu'il subissait quotidiennement de la part de ses persécuteurs. Le lion se demandait si cet étranger aurait lui aussi l'audace de le juger pour son apparence singulière. Le lion se tenait donc sur la réserve, habituellement peu loquace et plutôt austère avec les autres. Il se contenta d'un signe de tête en guise de salutation.

« - J'peux vous aider? » Sikio avait accordé un rapide coup d'oeil à la guépard, preuve qu'il prenait en considération sa présence même si elle tentait de se fondre dans l'ombre.

900 mots.

© KioDravyc

Sikio soupire en #83350E.

La pauvre Imalaa semblait tétanisée, elle n'osait même pas prononcer un mot. Aludani lui lança un regard encourageant avant de se reconcentrer sur leur délicieux, quoi qu'un peu disgracieux, interlocuteur. Mmh. Un simple hochement de tête en guise de salue ? Un peu froid. Mais le liard s'en contenterait. Au moins, le lion sombre demandait s'il pouvait aider. Le sourire du liard s'agrandit. Il préférait encore un accueil froid avec quelqu'un qui semblait ouvert au dialogue que chaleureux suivit d'une fuite. Enfin, pas que quelqu'un ait un jour essayé de fuir Aludani, il était beaucoup trop charmant pour ça. Au contraire, c'était plutôt les autres qui le suivait et à lui de les fuir !

- Aaaah ! ¡ Qué placer ! Aussi charmant que serviable !

Fit-il d'une voix chantante. Soucieux de faire participer son amie à la conversation, Aludani se tourne vers elle.

- ¿ Ves, mi querida ? Je savais que nous trouverions une compagnie agradable en regardant con atención.

Le liard se racla la gorge avant de reprendre. Il passe une pattes dans le dos d'Imalaa ramenant, ou en tout cas essayant de ramener, la guépard dans la conversation. Si elle espérait pouvoir rester dans son coin sans rien dire ni faire, elle pouvait toujours courir ! Enfin. Non, mieux valait qu'elle évite. Elle serait impossible à rattraper. Mais bref ! Aludani n'allait pas la laisser filer comme ça.

- Voici mi amiga, Imalaa ! Y soy Aludani.

Sans prévenir, le liard pénètre brusquement l'espace vital du lion, le reluquant de bas en haut. Tout ça pour lui murmurer quelques mots, plus ou moins discrètement.

- Pero, tu peux m'appeler justo Alu si quieres, mi lindo.

Comme à son habitude, Aludani ne manque pas d'assurance lorsqu'il s'agit de créer un contact physique, même avec un parfait inconnu. Au pire, quoi ? Il s'en prendra une ? Pfff ! Comme si cela pouvait arriver. ... Oh. C'était déjà arrivé. Mais ça, le liard ne l'admettra jamais. C'était son petit secret. La baffe n'était jamais le problème en comparaison de son égo blessé.

- Nous ne sommes pas à Freeland depuis mucho tiempo, nous souhaitons faire connaissance avec d'autres membres du clan. Como tu, mi lindo. ¿ Cómo te llamas ?

Faire connaissance et plus si affinité.

FAIRE AMI-AMI

ft. Aludani & Imalaa

Si sa proposition semblait enchanter son voisin, dont le sourire charmant s'étirait un peu plus, Sikio ne se sentait pas particulièrement mal à l'aise, mais ce sourire ne contribuait pas à le rassurer. Son interlocuteur exprima sa joie dans une langue inconnue pour Sikio, probablement un dialecte de son peuple, similaire mais tout aussi différent de celui de Koliya. Le métis se demandait d'où venait cet individu, qui semblait avoir parcouru de nombreuses contrées. Finalement, l'attention de l'hybride se déplaça de Sikio à la guéparde, qui semblait se replier encore un peu plus sur elle-même.

Le fauve tacheté souligna à sa camarade qu'il avait eu raison, et qu'ils avaient découvert une compagnie agréable, visiblement. Sikio agita ses moustaches, remerciant silencieusement son interlocuteur de reconnaître qu'il était de bonne compagnie. Il n'était pas habitué à être complimenté ni à ce que quelqu'un vienne discuter volontairement avec lui. L'hybride en face de lui se racla la gorge, puis poussa la guéparde vers Sikio, la forçant à participer à un échange auquel elle n'était pas consentante. Le lion pencha légèrement la tête sur le côté lorsque son voisin reprit la parole dans sa langue. Tout ce qu'il comprit était visiblement deux noms : Imalaa, la guéparde au sourire crispé, et Aludani, l'hybride un peu trop avenant.

Soudain, Aludani s'approcha de Sikio avec une grâce féline, provoquant un léger recul instinctif chez le métis. Le regard de l'hybride balaya Sikio de haut en bas, comme s'il cherchait à percer les mystères qui se cachaient en lui. Puis, d'une voix chantante et envoûtante, il lui susurra des paroles indéchiffrables. Le souffle chaud de son interlocuteur caressa le pelage du brun, créant une étrange intimité entre les deux fauves. Autant le sourire du tâché était légèrement dérangeant, autant le sentir si près de lui était grandement désagréable. La queue de Sikio s'agitait nerveusement de gauche à droite, signe de son inconfort, alors que son corps se raidissait. Ses oreilles se penchèrent légèrement en arrière, et sa croupe s'arqua faiblement, comme s'il était sur le qui-vive.

Le descendant mositu se sentait tellement perturbé par l'événement récent qu'il n'avait guère prêté attention aux paroles d'Aludani, de toute façon incompréhensibles pour lui. Quand son étrange camarade se recula, Sikio laissa son souffle s'étirer, relâchant lentement les tensions qui avaient saisi son corps en un instant. Malgré ce flot d'émotions désagréables, le guerrier ne rompit pas le contact visuel avec son interlocuteur, le fixant avec un regard entièrement désabusé. Bien que Machweo lui eût déjà reproché de maintenir son regard, le métis n'avait jamais baissé les yeux devant l'adversité. Cependant, cette fois-ci, ce n'était pas tant un défi qu'une preuve de son incompréhension totale face à la situation et aux paroles échangées.

Aludani, reprenant l'initiative, domina de nouveau l'échange. Il souligna qu'ils étaient tous deux des nouveaux à Freeland; une information que Sikio aurait pu déduire par lui-même, car son voisin ne passait pas inaperçu. Cependant, le métis connaissait si peu de ses centaines de camarades qu'il aurait eu du mal à affirmer la même chose d'un autre lion lambda. L'hybride exprima son désir de tisser des liens avec ses nouveaux camarades avant de continuer dans sa langue étrangère. Sikio semblait particulièrement perdu face à cette interaction. L'expression d'Aludani laissait entendre que c'était maintenant au tour du métis de prendre la parole, mais il était incertain de ce que son voisin attendait de lui.

« - Je .. suis Sikio? » Dit-il avec un peu d'hésitation, accordant un regard totalement perdu à la guéparde.

Imalaa semblait submergée par une timidité écrasante, elle devait certainement mieux connaître l'hybride que le métis. Sikio se demanda silencieusement si elle serait en mesure de lui traduire les paroles mélodieuses de son voisin. Le brun cherchait du soutien auprès de la femelle longiligne, espérant trouver un indice sur les attentes de son compagnon dans le regard de la guéparde.

686 mots.

© KioDravyc

Sikio soupire en #83350E.

Dans un effort qui paraissait lui couter énormément, Imalaa parvint à souffler un "bonjour". Ah ! Voilà qu'elle retrouvait sa langue ! Parfait ! La conversation allait pouvoir se débloquer ! ... Ou pas. Aludani avait espéré trop vite. Malheureusement pour lui, il était croisé entre deux asociaux, pas bavard et pas à l'aise non plus ! Aaargh... Que Nyumba lui donne de la force... D'autant que le liard avait remarqué le petit mouvement de recul de son camarade de clan. Mmmh. Ce n'était pas dès aujourd'hui qu'il pourrait ronronner dans sa crinière. Aaah. Quel dommage. Bon, et bien la patience finit toujours par payer, n'est-ce pas ? Autant ne pas trop le brusquer et prendre le risque qu'il se braque pour de bon.

Le tacheté patienta quelques instant, caressant le mince espoir que quelqu'un se dévoue à continuer la conversation. ... Mais non. Et bien soit ! Puisqu'il fallait faire tout le travail, il allait le faire ! Non de non ! Toujours un léger sourire sur le visage, Aludani ne lâchait pas le lion sombre du regard.

- Sikio ? Ra-vi-ssant !

Il n'en avait jamais entendu parlé de mémoire. Rien de bien choquant, les Freelanders étaient nombreux et Aludani n'avait pas spécialement cherché à connaitre tout le monde sur le bout des pattes. Surtout qu'il préférait croiser les lions de lui-même. Vous savez, histoire de savoir s'ils étaient à son gout. Mais bref !

- Entonces, dime mi lindo, qu'est-ce qu'un adorable pequeño minois comme toi fais tout seul ?

C'est vrai qu'il n'y avait personne dans le coin... Aludani, et par conséquent, Imalaa étaient clairs sur les raisons de leur présence ici. Mais Sikio ? Meh. Aucun idée !

FAIRE AMI-AMI

ft. Aludani & Imalaa

La scène était presque oppressante, baignant dans un silence lourd et chargé d'inconfort. Sikio, habituellement peu loquace, semblait partager cette réserve avec la guéparde qui lui faisait face. Quant au léopon, il déversait un flot de paroles, peut-être pour masquer sa propre gêne. Pourtant, dans les yeux de chacun, perçait une lueur d'embarras, une tentative maladroite de dissimuler le malaise qui pesait sur leurs épaules. Les prunelles de Sikio se promenaient d'un interlocuteur à l'autre, reflétant son incompréhension. La tête légèrement inclinée, il semblait se replier sur lui-même, comme pour se protéger de cette interaction qui le sortait de sa zone de confort. Après les présentations, un silence épais s'installa, enveloppant les protagonistes d'une ambiance pesante, où seuls les bruits lointains des insectes de la brousse semblaient briser le mutisme ambiant. Pour Sikio, ce silence n'était pas une source de trouble supplémentaire. Au contraire, il l'accueillait presque comme un refuge, un échappatoire à cet échange qui le mettait tant mal à l'aise. Il se sentait décalé, étranger à ce jeu de sociabilité auquel il ne semblait pas destiné, réalisant avec une pointe d'amertume qu'il était peut-être condamné à errer seul, éloigné de toute forme de lien ou d'amitié.

Après ce long silence, Aludani répondit, laissant échapper un rire charmant qui faisait écho à son sourire envoûtant, toujours aussi radieux. Sikio l'observa attentivement, captivé par la beauté de son visage, ses yeux d'un vert d'eau éclatant semblant retenir tout le mystère du monde. Chaque syllabe de son compliment sembla résonner dans l'air, comme une douce mélodie enchanteresse. Pourtant, malgré l'effet de ses paroles, Sikio détourna le regard, fixant le sol avec intensité. Les compliments n'étaient pas monnaie courante dans son existence, et il se sentit quelque peu désemparé face à cette soudaine attention. Il savait que ce nom, Sikio, n'était pas le fruit de son choix, mais plutôt celui de sa mère. Cette même mère dont il avait hérité un nom porteur de sombres souvenirs, et une malédiction inscrite dans les croyances ancestrales de sa lignée.

Interrompant ses pensées, le léopon s'exprima dans une langue que Sikio ne parvenait toujours pas à reconnaître ; un dialecte étranger aux sonorités envoûtantes. Étrangement, il se trouva captivé par ces mots, qui semblaient emplis de chaleur et de saveurs exotiques. C'était une expérience nouvelle pour lui, qui d'ordinaire ne se laissait pas aisément charmer par les langues étrangères. Comparé au dialecte plus austère et brut de Koliya, celui-ci avait quelque chose de captivant, de séduisant. Recentrant son attention sur l'hybride, Sikio plongea son regard dans le sien, cherchant à déchiffrer le sens de ses paroles. Bien qu'il n'ait saisi que quelques mots, le fils Boqorada chercha à déchiffrer ses dires et ses demandes, auxquels il répondit en balbutiant.

« - Euh.. J- J'allais patrouiller, en espérant trouver des traces concernant l'meurtre de Kuvira. »

Le regard de Sikio n'était empreint d'aucun soupçon accusateur ; au fond de lui, il savait que ses voisins ne pouvaient être les auteurs du crime. Kuvira, une cheffe de guerre respectée, aurait aisément maîtrisé un guépard et un léopon si nécessaire. A l'instar de lui-même, qui n'aurait jamais tenu plus d'une seconde face à elle, comme l'avait si justement souligné Koliya... Repoussant ces pensées d'un mouvement de l'oreille, il se recentra sur leur conversation, jetant un bref regard à la guéparde qui semblait se replier sur elle-même. Ces deux individus étaient singuliers, parfaitement représentatifs de l'essence de Freeland. Ils trouveraient rapidement leur place, cela ne faisait aucun doute pour Sikio.

618 mots.

© KioDravyc

Sikio soupire en #83350E.